«Bid Round 2024» : sept groupes étrangers préqualifiés

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Par Abdellah B.

Le brésilien Petrobas, le hollandais Mazarine Energy, deux groupes chinois, ZPEC et UEG, la société saoudienne Midad Energy, les deux groupes omanais Ara Petroleum et Petrogas… ont obtenu durant ces deux derniers mois les attestations de préqualification d’Alnaft dans le cadre de «Bid Round 2024». La liste devrait s’allonger dans les deux prochains mois avec d’autres acteurs qui ont demandé l’accès aux «data room» et qui attendent leur tour, et qui sont de l’ordre de 35 acteurs étrangers qui s’intéressent à l’appel d’offres de l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft). Désormais, la course entre les groupes énergétiques est bien serrée pour décrocher le fameux ticket leur permettant d’exploiter les nouveaux gisements gaziers et pétroliers concernés par le Bid Round 2024 qui table sur la récupération d’une réserve de plus de 400 milliards de m3 en gaz naturel, soit 20 milliards de m3 par an.

Cet intérêt affiché pour l’investissement dans l’amont gazier en Algérie reflète le succès des réformes introduites dans la loi de 2019 sur les hydrocarbures, offrant une certaine flexibilité et facilitation pour améliorer l’attractivité du marché algérien. Ce qui est d’ailleurs de plus en plus perceptible avec l’arrivée de nouveaux acteurs dont certains ont préféré le passage par l’appel d’offres lancé par l’Alnaft, comme c’est le cas de Petrobas, Ara Petroleum, ou encore Mazarine Energy… D’autres groupes ont opté pour la négociation directe avec Sonatrach pour des projets de partenariat dans le cadre de cette nouvelle loi, soit la formule de partage de production, comme c’est le cas des groupes énergétiques américains et l’italien Eni, TotalEnergie, Sinopec, et le suédois Thelys Oil AB qui veulent quant à eux renforcer leur position sur le marché algérien en cherchant à négocier de nouveaux contrats dont les pourparlers sont déjà engagés avec Sonatrach.

Dans ce sens, la nouvelle stratégie de la Sonatrach pour le développement de la production gazière du pays se confirme d’une année à l’autre. En plus des opérations que mène actuellement le groupe en efforts propres, de nombreux sites sont identifiés pour d’éventuels projets de partenariat, soit dans le cadre du Bid Round 2024 ou encore du Bid Round 2025 que l’Alnfat compte lancer au mois d’octobre de l’année en cours. Une opération qui continuera jusqu’à 2029 avec plus de 11 nouveaux sites à mettre en valeur. Cette orientation de la politique énergétique du pays vers le développement de la filière gaz est dictée par plusieurs facteurs qui interviennent dans la formation du nouveau système énergétique mondial. Conscient de la place prépondérante de ce combustible dans la transition énergétique mondiale, l’Algérie redouble d’efforts pour à la fois répondre à une demande locale en croissance continue, et le positionnement de Sonatrach sur la scène internationale comme un acteur clé, un objectif qui désormais ne relève pas de l’ordre de l’impossible puisque le pays est déjà sur la voie de l’amélioration de sa production et du renouvellement de ses ressources en la matière.