Biden veut un « procès pour crimes de guerre » après Boutcha

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Le président américain Joe Biden a déclaré hier vouloir un « procès pour crimes de guerre » après la découverte de nombreux corps portant des vêtements civils à Boutcha, dans les environs de Kiev, mais a estimé qu’il ne s’agissait pas d’un « génocide ». « Nous devons rassembler les informations » et « nous devons avoir tous les détails » pour « avoir un procès pour crimes de guerre », a-t-il dit. Interrogé pour savoir s’il pensait qu’il s’agissait là d’un « génocide », il a dit : « Non, je pense que c’est un crime de guerre ». Le président américain a également assuré qu’il voulait prendre « des sanctions supplémentaires » contre la Russie. « Vous vous souvenez peut-être que j’ai été critiqué pour avoir appelé Poutine un +criminel de guerre+. Hé bien la vérité (…) c’est qu’il est un criminel de guerre », a-t-il encore déclaré. « Ce gars est brutal, ce qui se passe à Boutcha est scandaleux et tout le monde l’a vu », a dit Joe Biden. « Il faut qu’il rende des comptes », a-t-il encore lancé à la presse, en arrivant à Washington après un week-end dans sa résidence familiale du Delaware. Le président Volodymyr Zelensky s’est rendu hier à Boutcha et il y a accusé l’armée russe de « crimes de guerre » qui seront « reconnus comme un génocide ». Cette petite ville au nord-ouest de Kiev a été occupée par l’armée russe dès le 27 février, restant inaccessible pendant plus d’un mois. On y voyait samedi les cadavres d’au moins 22 personnes portant des vêtements civils dans des rues. L’une d’elles était couchée près d’un vélo et une autre avait des sacs à provisions à côté d’elle. Un cadavre avait les mains liées dans le dos. On ne pouvait dans l’immédiat déterminer la cause de leur mort, mais deux personnes présentaient une large blessure à la tête. Moscou a pour sa part démenti avoir tué des civils à Boutcha, le Kremlin et le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov évoquant des « falsifications » et mises en scène à destination de la presse.