Par Djilali B.
La première réunion du Conseil des ministres du nouveau gouvernement s’est déroulée hier dans une ambiance de rentrée des classes, avec un Exécutif remanié qui endosse le programme du second mandat du Président, mais les termes du contrat ont changé.
La réunion du Conseil du gouvernement a été consacrée principalement aux orientations et instructions du président de la République aux membres du nouveau gouvernement. Avec comme maîtres-mots, l’intérêt du citoyen et la diligence dans les réponses à ses préoccupations. Le président de la République a évoqué à cette occasion ses engagements électoraux : des «promesses» chiffrées avec échéancier, pour utiliser un terme usité en fiscalité. Emploi, salaires, industrie, agriculture, retraites, infrastructures, eau, gaz et électricité… un gigantesque chantier dont hérite le gouvernement Larbaoui II.
Selon le communiqué du Conseil du gouvernement rendu public hier, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a rappelé l’importance pour les membres du gouvernement d’honorer ses engagements devant le peuple et de mettre en œuvre, pleinement et intégralement, son programme présidentiel. Cette instruction sonne comme une mise en demeure pour l’Exécutif d’honorer les engagements du Président, surtout le volet relatif aux axes qui concernent directement le citoyen.
Dans le même sillage, et selon la même source, le chef de l’Etat a mis l’accent sur l’importance pour les ministres d’accomplir et d’exécuter, pleinement et rigoureusement, les missions qui leur sont confiées au service de nos concitoyens. Mais pas que. Les ministres sont tenus de «trouver continuellement des solutions aux préoccupations soulevées sur le terrain, avec la promptitude requise et le professionnalisme nécessaire». Et pour cause aussi, le premier mandat de Abdelmadjid Tebboune a connu des séquences révélatrices de défaillances et de manque d’imagination de certains responsables et membres du gouvernement. Est-il d’ailleurs utile et significatif que le chef de l’Etat le rappelle au nouvel Exécutif afin d’éviter les mêmes erreurs d’appréciation des situations.
Il en est de même avec les blocages des projets soit au niveau central ou au niveau des démembrements des ministères qui engendrent non seulement des mécontentements, souvent légitimes, mais aussi des retards bannis de l’abécédaire du pragmatisme. Et le pays a besoin justement d’une vision pragmatique pour accomplir son œuvre de développement et de prospérité.
Enfin, le président de la République «a enjoint aux membres du gouvernement d’élaborer des plans d’action sectoriels à présenter à la réunion du gouvernement, puis en Conseil des ministres, afin d’entamer diligemment leur mise en œuvre sur le terrain», cite le communiqué. Il charge ainsi le gouvernement de présenter des feuilles de route sectorielles pour entamer la concrétisation de ses engagements, après leur adoption par les Conseils du gouvernement et des ministres. Chaque membre du gouvernement est chargé d’élaborer un plan d’action inspiré du programme du président de la République.
Le Premier ministre s’est engagé, de son côté, «à faire tout ce qui est en son pouvoir, avec l’équipe gouvernementale, pour mettre en œuvre le programme du Président, pleinement et de manière optimale».