/Une semaine après la publication de la 1re phase du programme supplémentaire d’Air Algérie, les billets d’avion sont toujours aussi chers qu’avant.
Ni Air Algérie n’a baissé ses prix en ouvrant le reste des catégories de la classe économique, ni les autres compagnies ne l’ont devancée dans ce qui devrait être une course aux meilleurs prix qui entrerait dans le cadre de la concurrence. Tout porte à croire que la compagnie nationale observe ce statut de stand by en attendant la réaction des compagnies étrangères desservant l’Algérie, et qui auraient dû s’aligner sur les prix actuels d’Air Algérie, voire appliquer des baisses qui les rendraient plus attractives que la compagnie nationale. Mais rien ne semble pointer à l’horizon. Pis encore, des compagnies comme Air France, à titre illustratif, ne daignent même pas aligner leurs prix sur ceux pratiqués par Air Algérie. Nous avons pris les exemples de vols au départ d’Alger et à destination de Paris et Marseille avec la compagnie nationale pour prendre la mesure de ce constat. Alger-Paris est affiché à 30.961 DA, soit l’équivalent de 196,18 euros, et de même pour le retour. L’aller-retour coûterait, ainsi, un peu plus de 61.822 DA (près de 392,36 euros). Si l’on devait prendre le même vol à partir de Paris, le voyageur devra payer près de 600 euros pour un aller-retour Paris-Alger. Près du double du billet à partir d’Alger. Chez Air France, le billet Paris-Alger coûte 518 euros (l’équivalent de 81.947,60 DA) et le retour Alger-Paris 316 euros (49.991,20 DA). L’aller-retour coûterait, ainsi, 131.938,80 DA. C’est nettement plus cher et complètement en décalage avec ce que propose la compagnie française sur les destinations du Maghreb (Tunisie ou Maroc). Et si le prix du billet Paris-Alger-Paris dépasse les 800 euros sur Air France, il est légèrement moins cher sur sa filiale low cost, Transavia, qui le propose à 800 euros, soit 50% plus cher que celui d’Air Algérie. Très difficile d’expliquer le système de tarification proposé sur la destination Algérie au moment où le reste des destinations entre dans le cadre concurrentiel traditionnel. Des questions auxquelles il est difficile de répondre en l’absence de réponses claires et sans ombrages.
B. A.