
PAR ASSIA T.
Montrer des dents parfaitement blanches est devenu une tendance qui se répand de plus en plus dans la société. Par souci d’avoir un sourire éclatant ou dans le but de se débarrasser de la couleur jaunâtre des dents, un nombre croissant de personnes envisagent donc de recourir au blanchiment dentaire. Pas seulement chez des médecins dentistes, puisque cette pratique esthétique est proposée même dans des instituts de beauté qui ne manquent pas d’attirer la clientèle par des tarifs promotionnels. Quelles sont alors les techniques disponibles et que dit la réglementation en vigueur ? Les esthéticiennes peuvent-elles proposer le blanchiment dentaire ?
Il y a quelques jours, le conseil de l’ordre des médecins dentistes a tiré la sonnette d’alarme concernant la prestation du blanchiment dentaire pratiquée par les instituts de beauté. Selon son président, Dr Mohammed Reda Dib, « la réglementation est bien claire. Les médecins dentistes sont les seuls habilités à pratiquer le blanchiment dentaire ». « Nul n’a le droit de pratiquer un acte médical s’il n’est pas médecin dentiste. Cela s’inscrit dans l’usurpation de la qualité », a précisé le président du conseil de l’ordre des médecins dentistes dans une déclaration à l’Algérie Aujourd’hui, en ajoutant que « les salons de beauté n’ont pas le droit de toucher la bouche des malades. Leur pratique se limite aux coiffures, maquillages… entre autres ». Dans le cas contraire, des risques non négligeables se présentent. Selon Dr Dib, il existe deux types de blanchiment dentaire.
Il y a le blanchiment en ambulatoire à moindre dangerosité qui se fait à la maison par le port d’une gouttière contenant le produit de blanchiment. La deuxième se fait dans des cabinets dentaires. Il s’agit d’une technique dans laquelle le médecin use du laser ou de la lampe à ultraviolet. Outre le peroxyde d’hydrogène, le dentiste « utilise également le peroxyde carbamide ». Il est ici question « d’un produit très dangereux auquel la forte exposition des dents induit à l’endommagement de la pulpe.
En cas d’une mauvaise protection, il provoque une sensibilité qui peut aller vers la dépulpation des dents », a expliqué le président du conseil de l’ordre des médecins dentistes. Il est donc impératif « avant tout acte médical de procéder à un diagnostic et établir un plan de traitement », a-t-il fait remarquer.
Dans le cas du blanchiment, « il y a parfois des contre-indications où il est exigé du praticien de bien évaluer les risques qui peuvent se traduire par une dégradation des dents, ou occasionner une sensibilité intolérable et insupportable pour le patient », a-t-il soutenu. « La majorité des cas, qui se sont rendus dans les instituts de beauté, se sont soldés pas des échecs. Ces derniers ont été traités par la suite par des médecins dentistes mais ne veulent pas porter plainte. Ils préfèrent juste régler le problème », at-il conclu.
A. T.