Par Amar R.
Subissant les bombardements sans interruption depuis plus de 13 mois, les déplacements forcés et la famine, les Ghazaouis font face maintenant à la rudesse de l’hiver, notamment aux pluies saisonnières qui inondent les tentes des familles déplacées, aggravant leurs conditions de vie déjà intenables, sans qu’aucune lueur d’espoir ne vienne apaiser un tant soit peu leurs souffrances.
Ajoutant aux souffrances des 2,3 millions d’habitants de Ghaza, dont la plupart ont été déplacés à plusieurs reprises, les Palestiniens à Ghaza sont confrontés à des conditions encore plus difficiles, car les eaux de pluie ont inondé les tentes qui servent d’abri de fortune aux familles déplacées, alors que le génocide sioniste est en cours. Les équipes de secours et les organisations humanitaires n’ont eu de cesse de tirer la sonnette d’alarme sur le risque croissant d’une nouvelle catastrophe, indiquant que la destruction continue des infrastructures de Ghaza, combinée au déplacement des familles et au blocus israélien continu, a créé une situation désastreuse pour ceux qui vivent dans les camps de réfugiés et les abris de fortune.
Plus de 10 000 tentes noyées à Khan Younes
Plus de 10 000 tentes dans le quartier de Khan Younes ont été détruites par les vents violents et les pluies, obligeant les Ghazaouis à déplacer leurs tentes dans des zones éloignées de la côte dans des conditions très difficiles, a indiqué, dans ce sens, le Directeur des programmes de santé, le directeur de l’hôpital d’El Qods de la Société du Croissant-Rouge dans la bande de Ghaza, Bashar Mourad.
Il a ajouté que les citoyens souffrent de diverses maladies thoraciques, en particulier les personnes âgées et les enfants, en raison du manque de vêtements d’hiver, de chauffage et de couvertures, alors que les températures deviennent extrêmement basses.
De plus, Bashar Mourad a évoqué la famine qui sévit dans la bande de Ghaza, et le pourcentage d’enfants souffrant de malnutrition qui atteint 40% dans le sud, en raison du blocage par les autorités d’occupation de l’accès à l’aide humanitaire et de la forte hausse des prix des produits alimentaires.
Les fournitures alimentaires ne couvrent que 6% des besoins
L’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), a, en effet, confirmé que les produits alimentaires autorisés à entrer par les points de passage israéliens ne couvrent que 6% des besoins des habitants, ce qui a entraîné une crise grave, notamment pour l’approvisionnement en pain, ce qui a conduit à la fermeture de la plupart des boulangeries dans le sud de Ghaza.
L’UNRWA a précisé que plus de deux millions de déplacés dans la bande de Ghaza sont pris au piège par la faim, la soif, les maladies et la peur, et qu’il est devenu presque impossible pour les familles dans la bande de Ghaza d’avoir accès à de la nourriture.
Le danger de sécheresse et de maladie
Hormis cela, l’UNRWA a également averti que le danger du manque d’eau potable et des maladies menace les habitants de Ghaza en raison du manque de carburant pour faire fonctionner les puits, notamment dans le nord de la bande de Ghaza, soumis depuis environ 50 jours à une accélération du génocide.
L’Agence a déclaré dans un message sur la plateforme X : «Rien que dans le nord de Ghaza assiégé, environ
70 000 personnes luttent pour obtenir de l’eau potable», et a expliqué que «ce droit humain fondamental reste hors de portée pour beaucoup».
L’occupation a commis 7160 massacres, anéantissant 1410 familles entières
Pour leur part, des sources médicales palestiniennes ont annoncé hier que les forces d’occupation ont commis 7160 massacres contre des familles palestiniennes dans la bande de Ghaza depuis le 7 octobre 2023.
Les mêmes sources ont révélé que les forces sionistes ont anéanti environ 1410 familles, comprenant 5444 personnes, les supprimant des registres de l’état civil.
En outre, le nombre de familles qui ont été complètement exterminées et dont il ne reste qu’un seul survivant s’élevait à environ 3463, ce qui porte le nombre de leurs membres à 7934 Palestiniens au cours de la même période.
De plus, le nombre des familles subissant des massacres israéliens, dont un seul membre a survécu, a atteint environ 2287 familles.
Les sources ont souligné que la famille la plus touchée a perdu 520 membres, suivie par une famille dont l’entité sioniste a tué environ 287 membres, puis celle qui a perdu 217 des siens, suivie par d’autres qui ont perdu respectivement 199 et 198 membres.
L’armée sioniste continue de bombarder divers objectifs dans la bande de Ghaza, principalement des maisons habitées, en particulier dans la province du Nord, qui fait l’objet d’un blocus intense depuis 53 jours, faisant 44 249 morts, dont la majorité sont des femmes et des enfants, et 104 746 blessés, dans un bilan provisoire.