Brahimi, le nouveau patron des Verts ?

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PAR MALIK A.

La sélection nationale, version Petkovic, a entamé son travail lundi dans la soirée avec une prise de contact avec les joueurs. Les Verts se préparent en prévision du tournoi FIFA Series, qui débutera le 22 mars avec un match face à la Bolivie. Contrairement aux précédents stages, on a enregistré l’absence de certaines figures de proue, poussées sans classe vers la retraite internationale. Il n’y aura pas le capitaine Riyad Mahrez, ni Youcef Belaïli, ni encore le serial buteur Islam Slimani. Même l’infatigable Sofiane Feghouli et la force tranquille Raïs M’Bolhi font désormais partie du passé.

De nouvelles attractions captiveront l’attention et la curiosité du large public algérien à l’occasion de ce retour sur scène de l’EN après la débâcle de la CAN. Le plus attendu est le vétéran (34 ans) Yacine Brahimi qui sera, ainsi, certainement l’un des éléments les plus suivis de la double sortie amicale de l’équipe nationale dans son édition 2024 de la FIFA Séries. Il sera certainement le patron de la nouvelle version de l’équipe nationale. Ceci dit, tout dépendra, en fait, du rôle que lui déléguera Petkovic et de sa capacité à jouer juste, dans le bon tempo et être au service au collectif. Son aptitude à encadrer ses jeunes compatriotes et à les faire profiter de son riche vécu, aussi bien dans le haut niveau européen que lors de ses glorieuses épopées avec les Verts (coupe du monde Brésil-2014, CAN-2019, coupe arabe de la FIFA Qatar-2021) qui sera, à n’en pas douter, déterminant dans sa pérennité – ou non – au sein de cette EN new look que commence à bâtir Petkovic. Yacine Brahimi a exprimé sa grande joie de son retour en équipe nationale après une longue absence lors de son séjour au pays. « Je suis très heureux de revenir en équipe nationale. Nous ferons tout notre possible pour redorer le blason de la sélection nationale. L’objectif est de gagner un grand nombre de matchs. Je ne le connais pas bien personnellement, mais je connais le nom de l’entraîneur », a déclaré Brahimi à son arrivée à Alger.

L’absence de l’artiste des Verts, qui défend les couleurs du club qatari d’Al-Gharafa, a dépassé les 26 mois, et ce retour pourrait lui être bénéfique. Devenu incontournable avec Al Gharafa où il empile les buts, les passes décisives et les prestations de haute volée, le mondialiste 2014 revient avec une bien lourde responsabilité sur ses frêles épaules : prouver qu’il n’est pas fini, qu’il a mûri dans son jeu et qu’il peut être ce leader offensif qui manque en cette fenêtre internationale à l’équipe nationale. Critiqué et moqué même pour sa tendance à ne pas lâcher la balle au moment voulu puis bâché par Djamel Belmadi pour avoir remis en doute son jugement sur l’arbitrage du peu recommandable Gassama, lors du barrage retour perdu à domicile face au Cameroun, Yacine Brahimi aura, en effet, une importante carte à jouer face à la Bolivie et l’Afrique du Sud.

M. A.