Par Brahim Aziez
Les statistiques et la fiabilité des données sont décriées depuis des années par les hautes autorités du pays qui fustigent les anachronismes entre la réalité des chiffres brandis dans différents secteurs, et celle du terrain. Et c’est pour donner un coup de boost à l’Office national des statistiques (ONS) que le ministre des Finances a installé, jeudi dernier, un nouveau Directeur général de cet organisme public.
Cadre du ministère de Finances, Taoufik Hadj Messaoud, qui remplace Moussa Mahdjoubi, a occupé le poste de sous-directeur à la Direction générale de la prospective avant de prendre la tête de ce département en 2021.
L’occasion pour Laâziz Faïd de souligner, lors de la cérémonie d’installation du nouveau DG, «le rôle stratégique de l’Office dans la production de données fiables et actualisées, indispensables à l’élaboration des politiques publiques et à l’orientation des réformes économiques». Il a également insisté sur «l’importance d’un renforcement des capacités statistiques, en mettant l’accent sur la modernisation des outils de collecte et d’analyse des données». Des défis liés à l’amélioration du système statistique national, notamment sur les axes de numérisation et de modernisation des méthodes de travail, attendent le nouveau patron de l’ONS auquel le ministre demandera d’œuvrer «dans la continuité des efforts engagés pour moderniser ce secteur, tout en consolidant les acquis et en intégrant des approches innovantes».
La modernisation des systèmes de l’ONS déjà lancée
Pas plus tard que le 20 novembre dernier, le ministre des Finances annonçait le début de modernisation des systèmes de l’ONS, en vue d’améliorer la qualité des données fournies et de contribuer ainsi à l’élaboration des politiques futures.
«Des mesures concrètes ont récemment été prises pour moderniser les systèmes de l’ONS et ses moyens en vue de fournir des données statistiques précises et transparentes», dira M. Faïd ajoutant que «ces données aident non seulement à prendre des décisions en temps réel, mais ont également un impact positif sur l’élaboration des politiques futures, tout en assurant une base de données solide en faveur des différents secteurs».
Le ministre avait clairement mis en avant le rôle de l’ONS, organe sur lequel s’appuie le ministère des Finances pour concevoir les politiques financières et économiques. Cet organe central chargé de fournir et publier des données et statistiques à caractère socioéconomique «voit son importance se manifester à travers la qualité des conclusions escomptées, notamment en matière de recensement général, de données démographiques, ou encore de données statistiques sur les dépenses de consommation et le niveau de vie des ménages», disait à propos de l’ONS le ministre des Finances qui avait rappelé aux cadres de cet Office l’importance des chiffres «pour que l’Algérie puisse établir des prévisions fiables concernant l’évolution du développement socio-économique à moyen et long termes».