Le petit écran voit grand pour sa programmation de feuilletons durant le mois sacré. La production télévisuelle est placée sous le signe de la diversité. Chaque chaîne aspire à drainer l’essentiel de l’audience avec des programmes forts et fédérateurs. En attendant le début de la diffusion, on vous fait le topo des séries phares de ce Ramadhan 2025.
PAR LATIFA ABADA
La promotion des feuilletons a commencé tôt cette année, ce qui révèle la concurrence rude entre les chaînes. Le genre «drama» a la part belle de la production. A l’affiche des différents feuilletons, des acteurs connus et appréciés par les téléspectateurs, à l’instar d’Abdelkader Djeriou, Souhila Mallem, Khaled Benaissa, Aïda Guechoud, Nabil Asli et bien d’autres.
Les téléspectateurs ont d’ores et déjà exprimé leur préférence. Si les sujets de société ont largement inspiré les réalisateurs, cette thématique passionne toujours les téléspectateurs et en tête de liste, on retrouve «Bnat El Mahroussa».
«Bnat El Mahroussa» : Manipulation et vengeance
Abdelkader Djeriou semble décrocher complètement avec le rôle du brave garçon imprégné de grandes valeurs humaines qu’il a campées dans le feuilleton à succès «Al-Rihan». Des similitudes ont néanmoins été observées puisque Djeroui dans ce nouveau rôle est pétri par le désir de vengeance due à une injustice.
Il donne la réplique dans ce nouveau feuilleton à Souhial Mallem, Mouni Boualem et Lidia Chabouat, respectivement dans les rôles de Lin, Saadia et Chana. Ces trois jeunes femmes issues de milieux différents menaient une vie tranquille dans le quartier Al-Mahrousa, jusqu’à l’arrivée de Hassan. Ce dernier va les manipuler et jouer avec leurs sentiments pour assouvir son désir de vengeance.
Dans un live sur Instagram, le réalisateur a répondu aux critiques disant que le film s’inspire du feuilleton égyptien «Naamat lafoukatou» qui raconte l’histoire d’une avocate qui découvre la tromperie de son mari et décide de se venger. Kobbi est catégorique : il n’y a pas de similitude. Ajoutant qu’il considère ces «critiques» comme une «publicité gratuite».
Le casting compte également les acteurs Mohamed Khassani, Aziz Boukrouni, Akhram Djeghim, Mohamed Frimehdi. La série sera diffusée sur la chaîne «Echourouk TV».
«Al Firak»
L’ENTV table sur «Al-Firak» (La Séparation) ou «Al-Infisal» (La Rupture), signé Youssef Mahsas. Le réalisateur porte à l’écran les conflits d’un couple sur l’avenir de leur fille de 14 ans. L’épouse demande le divorce car elle souhaite quitter le pays pour offrir à sa fille un avenir meilleur. Tandis que le père s’y oppose car il doit s’occuper de son père atteint de la maladie d’Alzheimer.
Parmi les acteurs, on retrouve Haïfa Rahim, Khaled Ben Aïssa, Adila Bendimerad, Zahra Harkat et Manal Gherbi. Le tournage s’est déroulé dans plusieurs régions d’Algérie. Les premières scènes ont été tournées dans la wilaya de Tipasa, plus précisément dans la ville côtière de Fouka.
Nadjib Oulebsir nous propose «Al Ard»
Réalisée par Nadjib Oulebsir, produite par Amer Behloul et écrite par Rabah Slimani, «Al Ard» est déjà désignée comme la série qui va rafler les audiences. Cependant, peu d’informations ont circulé autour de l’histoire. Selon quelques confidences des acteurs, la série traite du thème de l’héritage et de tout le conflit inhérent à cette problématique sociale.
Le casting réunit de grands noms de la scène artistique, à leur tête Sid Ahmed Aggoumi. Le téléspectateur retrouve également Hassan Kechach, Mustapha Laaribi et Imen Nouel.
Oulebsir a aussi réalisé «El Maoussem», une histoire captivante et palpitante. Des membres d’une famille et leurs amis décident d’organiser un mariage dans une région isolée, sans savoir qu’elle est tristement célèbre pour la propagation des crimes. Du jour au lendemain, ils se retrouvent sur la liste des victimes.
«Al Rbaâ» remplace «El Batha»
Après ce tour d’horizon dans l’univers chargé d’émotion du genre «drama», il est temps de voir ce qui se prépare du côté de la comédie. Pour commencer, le public retrouvera quelques acteurs d’«El Batha» dans le sitcom «Al-Rabaâ», notamment Nabil Asli, Nassim Hadouch et Ouadjaout Rabi’e.
Quant à Yasmine Abdelmoumen, elle revient dans deux comédies, «Safia» avec Kamel Abdat et «Wach Kayen Bin Leknayen» avec Aïda Abebssa.
Après deux ans d’absence, la série comique «Timoucha» fait son grand retour Sur Samira TV. Scénarisée par Sara Bertima et réalisée par Yahia Mouzaham, cette nouvelle saison de «Timoucha» réunit à nouveau Mina Lechter et Khaled Benaissa, Numidia Lazoul, etc.
Les personnages déjantés et attachants reprendront leur poste dans leur boîte de communication. Des invités comme Kamal Abdat et Zahra Harkat seront de la partie.
Alliant drame et comédie, «Eli Fat Mat», produite par Karim Moussaoui, et diffusée sur One TV, suit le parcours d’une femme d’affaires incarnée par Samia Meziane, confrontée à des défis tant personnels que professionnels. Avec un ton léger et des scènes profondes, la série a de grandes chances de séduire le public qui, cette
année, a beaucoup de choix.
Messaoud Hadjira introduit le dialecte chaoui
C’est une première dans la production algérienne. La série «Mounâarjat El Hayat» est entièrement jouée en dialecte chaoui. Ecrite par Massoud Hadjira et réalisée par Mehdi Abdelhak, la série raconte des événements sociaux se déroulant dans un village isolé.
Le protagoniste Souleymane est recueilli par une famille adoptive dès son enfance, qui lui inculque de nobles valeurs. Cependant, après avoir obtenu son diplôme universitaire, il entreprend des recherches pour retrouver ses parents biologiques. Commence alors son combat acharné pour découvrir la vérité, affirmer son identité, se réaliser et réussir.
Le tournage s’est déroulé dans un certain nombre de régions montagneuses des Aurès, notamment les villes de Batna et Oued El Ma. La série mettra en lumière les traditions et coutumes de la région et fera découvrir son patrimoine.
Enfin, la seule série qui revient pour une nouvelle saison est «Ahwa ennas». Aziz Boukerouni, Sara Lalam et Haïfa Rahim reviennent dans cette comédie sociale, produite par Reda City 16, et qui aborde les défis quotidiens des Algériens avec humour et sensibilité.
L’ARAV aux aguets
Amar Ben Jeddah, président de l’Autorité nationale indépendante de régulation de l’audiovisuel, a déclaré au mois de janvier que l’ARAV «se prépare à appliquer un contrôle strict sur les programmes du Ramadhan 2025».
Ce responsable a cité les longues pauses publicitaires, pouvant atteindre 45 minutes, qui ont entraîné des abus lors du Ramadhan précédent. «Il n’y aura aucune tolérance envers ces infractions et des mesures de contrôle strictes seront mises en œuvre pour éviter leur répétition». Ajoutant que les limites légales sont définies par le document officiel qui régit les relations entre les chaînes privées et l’Autorité.
Amar Ben Jeddah a souligné que toute infraction entraînera l’application des mesures légales nécessaires pour protéger les intérêts des consommateurs et des producteurs.