Par Brahim Aziez
Lors du Conseil du gouvernement tenu hier sous la présidence du Premier ministre, l’ordre du jour a porté sur l’élaboration des mesures exécutives visant à mettre en œuvre les directives données par le président de la République au gouvernement lors du dernier Conseil des ministres. Le communiqué du Premier ministère souligne que parmi les points abordés, il y a l’augmentation des capacités de stockage de céréales, sujet souligné, mardi dernier encore, par le premier magistrat du pays dans son allocation à la cérémonie de célébration du 50e anniversaire de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA).
Aussi, les membres du gouvernement ont écouté une présentation sur le programme national d’augmentation des capacités de stockage des céréales et les progrès réalisés dans la réalisation de nouvelles infrastructures pour l’augmentation des capacités nationales de stockage des céréales.
Il convient de rappeler qu’un programme national de renforcement des capacités de stockage des céréales, pour atteindre 9 millions de tonnes avant fin 2025, a été lancé en juin 2023 dans le cadre de la mise en œuvre des instructions du président de la République, et qui vise le développement du secteur de l’agriculture. Ce programme consiste en la réalisation de 350 centres de proximité de stockage de céréales à l’échelle nationale, d’une capacité de 50 000 à 70 000 quintaux, de 36 silos de stockage de céréales d’une capacité de 250 000 quintaux par unité de stockage, en sus de la relance de 16 silos, gelés depuis 2016, le tout portant la capacité nationale de stockage des céréales à 9 millions de tonnes avant fin 2025. De nombreux centres de stockage de différents acabits ont été réalisés, depuis, à travers l’ensemble du territoire national.
Il faut préciser que ce programme a été initié pour permettre «d’optimiser l’exploitation des capacités de production des céréales et des légumineuses, et d’en assurer un stockage rapide». L’on se rappelle de certaines périodes où les producteurs de céréales avaient du mal à livrer leurs productions aux coopératives, faute de capacités de stockage suffisantes pour recevoir les récoltes. Aussi, l’Algérie dont les besoins annuels en céréales sont de 9 millions de tonnes, importe, en parallèle, des quantités considérables de blé dur et de blé tendre… Mais la situation ne devrait pas rester en l’état puisque l’un des objectifs assignés par le président de la République au gouvernement est d’atteindre l’autosuffisance en blé dur et en orge en 2025. Et à ce propos, le chef de l’Etat n’a pas manqué de mettre en relief, mardi dernier devant les membres de l’UNPA, les progrès enregistrés, cette année encore, en matière de production de blé dur qui assure, désormais, 80% des besoins nationaux (contre 75% l’année dernière).
Il y a, par ailleurs, ces extensions de périmètres irrigués et le million d’hectares de terres agricoles à mettre en valeur dans le Sud pour accroître les productions de cultures stratégiques, dont les céréales, les légumineuses et les oléagineux qui interpellent sur les moyens de stockage des productions à venir.
Du coup, le stockage des céréales est devenu un impératif sur lequel le président Tebboune ne cesse d’insister.