Par R. Akli
L’opération de certification et de conformité des pièces de rechange sera lancée la semaine prochaine, comme premier pas vers la fabrication industrielle en Algérie, a annoncé hier le ministre de l’Industrie, Sifi Ghrieb, cité par l’agence APS. En visite de travail de deux jours dans la wilaya de Jijel, le ministre a précisé que la mise en place du réseau national de certification de diverses activités industrielles est la «pierre angulaire d’une base industrielle intégrée». A cet égard, il n’a pas manqué de réitérer l’engagement de son département à garantir un accompagnement à l’ensemble des acteurs et opérateurs s’employant à développer leurs projets afin de parvenir à une industrie nationale «véritablement algérienne», a-t-il insisté. La certification des pièces de rechange, c’est-à-dire leur homologation par des organismes spécialisés et qualifiés pour garantir et attester de leur conformité aux exigences, normes et spécifications industrielles et techniques requises constitue, faut-il le souligner, un maillon essentiel pour favoriser le développement de la sous-traitance et des industries de fabrication locales. Un maillon qui reste toutefois peu organisé en Algérie, ce qui pénalise grandement les produits locaux, d’où la nouvelle démarche prônée par le ministère de l’Industrie en vue de soutenir en ce domaine les sous-traitants de diverses filières industrielles, l’enjeu étant d’accroître véritablement les niveaux d’intégration locale comme gage d’une mise en place d’une véritable base industrielle nationale. Dans le domaine de l’industrie automobile, l’une des filières phares sur lesquelles misent les pouvoirs publics pour stimuler l’industrie et l’intégration locale, le ministère en charge du secteur, convient il de rappeler, a mis récemment en place deux importantes commissions chargées de l’encadrement et du suivi de l’activité de fabrication de pièces de rechange automobiles, et ce, dans le cadre du lancement et de l’organisation du réseau national de sous-traitants activant dans cette filière. Les deux commissions en question auront ainsi pour missions de mettre en place une stratégie globale pour développer cette activité pour la première, et de veiller aux aspects techniques relatifs aux normes de qualité pour la seconde. Aussi, elles seront directement impliquées dans la définition de la méthodologie de détermination du taux d’intégration national dans les industries de fabrication de véhicules et de pièces de rechange ainsi que dans la mise en place de normes rigoureuses et transparentes qui tiennent comptent de l’apport de tout composant local dans le la chaîne de production. Dans cet ordre d’idées, convient-il également de souligner, le lancement en cours d’un réseau national regroupant l’ensemble des fabricants locaux de pièces de rechange automobiles vise non seulement à organiser et recenser tous les sous-traitants de cette filière, mais également à favoriser une meilleure maîtrise des aspects liés à l’homologation et à la certification pour garantir la qualité des pièces de rechange et leur conformité aux besoins des constructeurs automobiles activant sur le marché local. Un enjeu essentiel en somme qui passe ainsi par la mise au diapason aux normes de qualité requises afin de favoriser l’émergence d’industries locales performantes et compétitives.