Le secrétaire d’Etat chargé de la communauté nationale à l’étranger, Sofiane Chaib, s’est exprimé, ce mardi, dans un entretien accordé à la chaîne de télévision publique, sur le profil des 12 agents expulsés par l’Algérie en réaction à l’arrestation d’un agent consulaire algérien en France.
Tout en rappelant que l’Algérie avait appelé, le 12 avril, à la libération immédiate de l’agent consulaire arrêté en France en contravention avec tous les textes et usages, Chaib a souligné qu’en l’absence de réponse, l’Algérie a pris la décision de procéder à l’expulsion de 12 agents exerçant au niveau de l’ambassade et des représentations consulaires françaises en Algérie.
« C’est une mesure souveraine et proportionnée », a insisté Chaib soulignant qu’elle était proportionnée dans la mesure où « elle a ciblé uniquement les agents qui sont sous la tutelle du ministre français de l’intérieur ». « Ceci dans la mesure où cette nouvelle affaire est le fait de ses agissements et ses manœuvres par touches successives visant à torpiller la dynamique de réchauffement des relations bilatérales », a t-il souligné.
« Une affaire fabriquée et réchauffée »
Chaib s’est dit convaincu que cette affaire est en lien avec la visite du chef de la diplomatie française en Algérie. « L’arrestation de l’agent consulaire algérien a eu lieu deux jours seulement après la visite du ministre français des affaires étrangères, Jean-Noel Barrot, à l’invitation de son homologue algérien », a t-il rappelé soulignant que « cette visite visait à matérialiser l’engagement commun pris par les deux chefs d’Etat de renouer les dialogues entre les deux pays ».
Mais, a t-il poursuivi, « deux jours après cette visite on a eu droit à cette affaire d’arrestation ostentatoire, indigne et spectaculaire, fabriquée et réchauffée car elle date de 8 mois. L’argument concerne un délinquant notoire qui prétexte avoir été enlevé et accuse les services de sécurité algériens d’avoir commandité cet enlèvement comme si les services de sécurité algériens n’ont rien d’autre à faire que de s’occuper de cette vile personne ».
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