Chaïbi, une absence et beaucoup d’interrogations

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Farès Chaïbi signe à l’Eintracht Francfort (officiel)

Pour le deuxième regroupement de suite, Farès Chaïbi est absent de la liste des Verts. Le mystère persiste.

 

Le nom du talentueux international algérien, étoile montante de l’Eintracht Frankfurt, ne figure pas dans la liste de l’équipe nationale, suscitant une vague de questions et de spéculations parmi les supporters. Le joueur, qui jouit d’un immense respect et d’une grande popularité ainsi que d’un potentiel technique remarquable, est encore une fois écarté des choix de l’entraîneur suisse malgré ses performances prometteuses. Chaïbi, 21 ans, a démarré la saison en force avec son club, et les observateurs s’attendaient à le voir réintégrer le groupe des Verts après son absence surprise lors du dernier rassemblement. Cependant, la surprise a été de taille avec sa nouvelle absence. L’entraîneur suisse Vladimir Petkovic a tenté de minimiser le mystère entourant l’absence du joueur en expliquant qu’elle relevait de choix tactiques. Il a précisé lors d’une conférence de presse : «Chaïbi est un bon joueur que je suis de près. J’ai préféré des joueurs avec des postes bien définis, comme Hadj-Moussa et Sayoud», a-t-il souligné, et d’ajouter : «Il est évalué chaque semaine comme tous les autres joueurs. Il est jeune, et même s’il n’est pas sélectionné cette fois, il pourrait l’être la prochaine fois», a-t-il argumenté. Cependant, des indiscrétions ont révélé que l’absence de Farès Chaïbi pourrait être liée à un incident survenu lors du camp de mars dernier. Un comportement du joueur aurait fortement déplu à l’entraîneur suisse, entraînant son exclusion temporaire des choix tactiques.

 

Les explications de Petkovic

L’ailier prometteur de l’Eintracht Frankfurt aurait eu une réaction de mécontentement suite à son remplacement lors du match amical contre la Bolivie, le 22 mars dernier. Petkovic l’avait remplacé, ainsi que Baghdad Bounedjah à la mi-temps, par Mohamed Amoura et Yassine Benzia. Chaïbi n’aurait pas apprécié d’être remplacé, ne cachant pas sa déception, ce qui aurait fortement agacé Petkovic. En conséquence, le coach a décidé de l’écarter, comme en témoigne son absence lors du match amical contre l’Afrique du Sud cinq jours plus tard. L’exclusion de Chaïbi ne s’est pas limitée à ces deux rencontres, puisque le joueur a également été ignoré pour deux rassemblements consécutifs en juin et en septembre. Petkovic a justifié ces choix par des raisons «tactiques», tout en laissant la «porte ouverte» à une future sélection du jeune talent. Cela indique que l’éviction de Chaïbi n’est pas définitive, mais plutôt une mesure disciplinaire et stratégique de la part de Petkovic, visant à instaurer une certaine rigueur au sein de l’équipe. Cette approche rappelle la gestion de l’affaire Riyad Mahrez, où l’ancien entraîneur suisse avait aussi pris des mesures fermes pour résoudre le conflit rapidement. Depuis sa prise de fonction, Petkovic a utilisé Farès Chaïbi uniquement pendant 45 minutes, lors du match amical contre la Bolivie en mars dernier, le plaçant dans le rôle d’ailier droit. L’attaquant de l’Eintracht Frankfurt n’a pas brillé lors du dernier match, ce qui a conduit Petkovic à le laisser sur le banc lors du match amical suivant contre l’Afrique du Sud. Sa non-convocation pour le rassemblement de juin a surpris et déçu de nombreux supporters, qui s’interrogent sur son absence. Les supporters algériens estiment que Chaïbi mérite une place dans la liste des Verts. Ils soulignent que la polyvalence de cet élément lui permet d’occuper trois postes différents : ailier gauche, ailier droit et milieu offensif, ce qui pourrait le rendre précieux pour l’équipe. Une chose est sûre, la défection de Chaïbi est loin d’être uniquement « technique », comme a tenté de se justifier le coach des Verts.

Malik A.