Par Delloula Morsli
Abdelkrim Derradji a récemment achevé le tournage d’un grand film consacré à la vie de l’illustre icône, Oum Kalthoum. Réalisé par Marwan Hamed et accompagné de la brillante actrice Mouna Zaki, le film a été tourné au Caire, promettant une expérience cinématographique sans précédent.
Après des mois de spéculations concernant le projet intitulé «El Sitt», qui retrace la vie de la célèbre chanteuse égyptienne, de nombreux critiques et amateurs de cinéma égyptiens attendaient de savoir si le film verrait réellement le jour. En effet, plusieurs projets similaires avaient échoué à se concrétiser. Cependant, le tournage a eu lieu avec succès, suscitant curiosité et attentes parmi le public. Mouna Zaki, en tant qu’interprète d’Oum Kalthoum, fait face à une pression considérable. Ce rôle est sa troisième expérience dans le genre des biopics. Son interprétation suscite déjà des interrogations sur sa capacité à capturer l’essence de la légende qu’était Oum Kalthoum.
Il est à noter qu’Oum Kalthoum, de son vrai nom Fatima Ibrahim al-Sayyid al-Beltagy, est née dans un modeste village égyptien. Son père, chanteur de mariage, lui a transmis sa passion pour la musique dès ses douze ans. Sa carrière musicale a débuté dans son village, avant de prendre son envol vers le Caire. Sa mort en 1975 a créé une onde de choc, entraînant des millions de personnes dans les rues du Caire pour lui rendre hommage.
Agé de 31 ans, Abdelkrim Derradji possède un beau parcours. Titulaire d’un master en marketing, il a intégré le Conservatoire d’Alger à l’âge de dix ans dans les années 2000. Il a commencé sa carrière théâtrale en 2004 et y a consacré sept années de sa vie, se distinguant par un Premier Prix en art dramatique obtenu au Théâtre national en 2011. En parallèle, il a fait partie d’une chorale. Il a également suivi des cours de violon et de solfège pendant trois ans, ce qui l’a conduit à se diriger vers le théâtre.
À cette époque, il a joué dans plusieurs pièces du Théâtre national algérien avant de débuter sa carrière à la Télévision algérienne, son premier rôle étant dans la série «Dar El Bahdjai» sous la direction de Djaâfar Gacem. Par la suite, il a participé à des séries comme «Timoucha» et «Achour El Acher». Par ailleurs, le public algérien a pu le découvrir dans les feuilletons ramadhanesques à succès, à l’instar de «Eddama» et plus récemment «El Berani», toutes deux du réalisateur et producteur Yahia Mouzahem. Bien que ça ne soit pas la première expérience de notre Krimo national sur grand écran, c’est néanmoins une première pour un long-métrage d’une telle envergure.