Le président du Conseil national économique, social et environnemental (CNESE), Rédha Tir a plaidé, lundi à Alger, pour le développement de la culture bancaire et financière en Algérie afin d’absorber les fonds circulant sur le marché informel et promouvoir l’investissement.
Invité du forum « Algérie Maintenant », M. Tir a relevé l’importance de recourir à des « méthodes intelligentes » pour absorber les fonds circulant sur le marché parallèle, pointant du doigt « la culture du système bancaire et financier du pays », qui accuse, selon lui, « beaucoup de retard ayant freiné le développement de l’économie, d’où la nécessite de changer certains comportements entravant la production ou l’investissement ».
Il faut dire que le président du CNESE a plaidé devant un public convaincu, tant ce secteur épineux de la banque et des finances, représente le talent d’Achille de l’économie algérienne, n’arrivant pas à se défaire des réflexes d’antan, voir de l’ère socialisante. L’enjeu principal reste bien sur, et pour le moment, le marché informel qui existe à la marge de l’économie nationale sans pour autant intégrer sa stratégie de développement à travers son arrimage au système fiscal national.
Pour cela le président du CNESE a souligné la nécessité de faire la distinction entre les deux notions de l’économie illégale et l’économie informelle. La première, explique-t-il, repose sur les transactions frauduleuses et l’évasion fiscale, alors que la deuxième concerne le non écoulement des fonds sur le marché formel et les activités commerciales familiales ou ménagères ou non déclarées.