PAR NABIL MANSOURI
Dans l’objectif d’apporter un nouveau souffle pour le secteur du commerce et accompagner les nombreux changements qui marquent la nouvelle dynamique du secteur, notamment en matière de traitement des situations de crise et de pénurie qui ont marqué le marché ces derniers mois, l’Etat s’attelle à mettre en place les mécanismes adéquats pour redresser la situation.
À ce titre, le ministre du commerce et de la promotion des exportations, Tayeb Zitouni, a
opéré hier un vaste mouvement dans le corps des directeurs du commerce de wilaya. Cette action entre dans le cadre de l’opération d’évaluation globale de la performance des différents cadres et directeurs, selon les précisions du communiqué du ministère du commerce.
Ce large changement opéré aux têtes des directions du réseau national du ministère a touché 47 wilayas, témoignant ainsi d’une forte volonté de la part des autorités publiques d’assainir le secteur et d’apporter un grand changement sur son volet administratif.
Un impératif pour opérer une réelle moralisation des pratiques et des procédés administratifs et l’application rigoureuse des orientations adoptées dans ce sens par la tutelle, avec l’implication de toutes les directions à travers le territoire national.
Un grand chantier en perspective
Ainsi, les nouveaux cadres dirigeants de ces wilayas auront en charge l’application de la feuille de route du ministère du commerce, qui prévoit une batterie de mesures pour lutter contre toutes les anomalies du secteur sur le terrain et l’adoption des mécanismes de lutte contre les pratiques commerciales illégales, notamment la spéculation illicite.
Un grand chantier attend donc les nouveaux nominés des directions de wilaya, qui consiste à prendre des mesures strictes pour mettre un terme aux infractions répétées enregistrées sur le marché national, telle la hausse injustifiée des prix, le non-respect de l’hygiène et de la santé publique, le commerce informel, etc.
Les nouveaux directeurs auront aussi la tâche d’assurer une disponibilité régulière des produits de large consommation et de suivre de près les volumes des stocks, dont les produits agricoles et alimentaires au niveau des chambres froides et les espaces de stockage, tout en assurant un fonctionnement correct et équilibré des circuits de distribution dans toutes les wilayas.
Ils auront également à renforcer les moyens et les outils de contrôle, au niveau des commerçants du détail, mais également au niveau des unités de production, avec l’instauration des mesures fermes qui vont à l’encontre des pratiques illégales et de spéculation.
Accélérer la numérisation
Mais le plus urgent et en même temps le plus difficile à appliquer reste celui de la numérisation des pratiques commerciales, qui renferme les solutions radicales pour lutter contre les différentes failles du système de gestion du marché de consommation. Les nouveaux cadres du secteur doivent mettre en application la stratégie de la tutelle qui prévoit la numérisation accélérée du secteur, avec la généralisation de l’utilisation des TPE (terminaux de payement électronique) dans toutes les opérations et prestations fournies, et son adoption obligatoire par tous les commerçants.
A cela s’ajoutent d’autres chantiers lancés par la tutelle, notamment dans la réorganisation de l’agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex), qui a vu, elle aussi, un changement à sa tête, avec la nomination d’une nouvelle directrice. Une action qui vise à recadrer les mécanismes de fonctionnement du secteur sur ses volets les plus névralgiques pour asseoir les bases d’une nouvelle dynamique, à hauteur des ambitions des pouvoirs publiques qui aspirent à aboutir à des résultats probants, en s’appuyer sur un management de qualité et une stratégie de relance économique fiable et réelle.
N. M