Par R. Akli
La certification et la conformité aux exigences et normes techniques, de sécurité et de qualité des produits destinés à l’export constitue un défi essentiel à relever pour favoriser la compétitivité du «made in Algeria» à l’international, dans le cadre de la politique nationale en œuvre pour développer et promouvoir les exportations du pays en hors gaz et pétrole. Un enjeu crucial auquel les pouvoirs publics attachent désormais un intérêt particulier, d’autant que certains produits algériens prisés ailleurs ont connu récemment quelques épisodes de blocage à l’exportation vers de proches marchés de l’Union européenne (UE), en raison de normes industrielles et sanitaires sévères et complexes, notamment pour les produits agroalimentaires. Aussi, l’évolution de la certification et de l’accréditation des entreprises et des produits algériens a été à l’ordre du jour d’une réunion du gouvernement, tenue hier, selon un communiqué officiel rendu public par les services du Premier ministère.
«Dans le cadre des efforts déployés pour le renforcement de la présence des entreprises nationales sur les marchés internationaux et la promotion des exportations, le gouvernement a entendu une communication sur la situation de la certification et de l’accréditation, ainsi que sur les perspectives de développement du cadre réglementaire et opérationnel y afférent», est-il ainsi précisé à travers le même communiqué. L’objectif ciblé, est-il indiqué en ce sens, est de « permettre aux entreprises nationales d’améliorer leur compétitivité et de garantir la conformité de la qualité de leurs produits aux normes internationales». Tant pour répondre aux besoins du marché interne, qu’aux exigences encore plus complexes et plus strictes des marchés extérieurs en termes de normes industrielles et de sécurité, d’importants efforts et investissements sont consentis ces dernières années par les entreprises et producteurs nationaux de différents secteurs aux fins de se hisser aux standards requis en matière d’homologation, d’accréditation et de qualité de leurs produits et procédés de fabrication, avec l’appui notamment de l’Institut algérien de normalisation (IANOR) qui assure ainsi l’accompagnement des acteurs économiques pour l’élaboration de référentiels normatifs nécessaires à leur développement commercial. Dans le domaine industriel et tel qu’annoncé en mars dernier par le ministre du secteur, un réseau national de certification devra être mis en place dans diverses filières d’activité, dont surtout celle de la sous-traitance automobile, ou deux commissions ont déjà été installées en vue d’aider au développement d’une industrie locale de fabrication de pièces de rechanges et aux aspects liés à leur homologation par des organismes spécialisés pour garantir leur conformité aux normes et spécifications industrielles et techniques, de sorte à assurer leur intégration dans le maillage des constructeurs automobiles activant désormais sur le marché national. La certification et la normalisation constituent ainsi des défis essentiels à relever pour améliorer la compétitivité du «made in Algeria» et favoriser le développement des exportations hors hydrocarbures, en particulier dans l’actuel contexte international, marqué par une résurgence des pratiques protectionnistes et des exigences de plus en plus sévères pour l’entrée des produits sur différents marchés extérieurs, non seulement en termes de spécifications techniques et industrielles, mais également de normes environnementales.