Au moment où Israël poursuivait son œuvre criminelle de massacre des Palestiniens, lançant son offensive sur Rafah, la communauté internationale vient de donner une leçon au gouvernement de Netanyahu et ses alliés à travers un vote à la majorité reconnaissant de facto l’Etat palestinien.
L’assemblée générale de l’ONU a infligé une leçon de droit aux membres récalcitrants du conseil de sécurité en adoptant la résolution portant reconnaissance de l’Etat palestinien contre lequel les Etats-Unis ont opposé leur veto. Une attitude belliciste de l’administration Biden qui, de ce fait, invite le gouvernement sioniste à poursuivre ses massacres en lui garantissant l’immunité «onusienne». Cette instance internationale qui se dévoile par ses contradictions avec un conseil de sécurité supra et une assemblée générale mondiale sans voix décisionnelle. Ce qui d’ailleurs pose la question de la légitimité et de la conformité au droit international des décisions du conseil de sécurité et de leur applicabilité sélective. Israël défendu par les Etats-Unis n’a respecté aucune résolution adoptée par le CS de l’ONU. Le même soutien et allié d’Israël a continué et continue d’entraver par son droit de veto toute résolution contraignante contre son protégé. Au détriment bien entendu de l’Etat palestinien, des Palestiniens. Et depuis le 7 octobre 2023, en offrant un parapluie pour le massacre des civils.
Après les 140 pays de l’assemblée générale de l’ONU qui ont accordé leurs voix pour l’Etat palestinien, l’épisode d’avant-hier, qui a connu l’adhésion de trois autres pays, pour atteindre 143 voix favorables à la Palestine pour être membre à part entière de l’ONU, ouvre une nouvelle perspective dans ce sens. Cela d’autant que ce même dossier se retrouvera sur la table du conseil de sécurité pour un nouveau vote, plutôt à risque, pour les professionnels du mensonge – l’état actuel de l’Irak rappelle ce sublime mensonge grossier américain pour l’occuper – et du veto de se retrouver, même au titre symbolique au ban de l’humanité. Qu’importent leurs pressions sur certains pays – sont-ils aujourd’hui une minorité – le dossier de l’intégration de la Palestine à l’ONU, de la reconnaissance de son Etat avance. Il a pris d’ailleurs, grâce à des alliés dont l’Algérie, devenue aujourd’hui son porte-voix au conseil de sécurité, une telle dimension que ses adversaires, Israël et ses alliés, seraient contraints d’accepter des négociations.
L’Algérie a d’ailleurs salué cette avancée appuyée par un vote à la majorité absolue de l’assemblée générale. Elle considère, selon un communiqué des affaires étrangères rendu public hier, que «l’adoption de cette résolution historique confirme le consensus international autour de trois messages politiques d’une extrême clarté, précision et importance en direction de l’occupant colonial israélien, en cette conjoncture cruciale que connaît la question palestinienne». Le premier message signifie que «l’établissement de l’Etat de Palestine est une nécessité absolue, qui ne peut faire l’objet de manipulation, d’atermoiement ou de controverse, au regard des efforts visant à parvenir à une solution globale du conflit israélo-palestinien». En second lieu, la création de cet Etat palestinien doit être le point de départ et l’objectif de tout processus politique sérieux qui vise à parvenir à un règlement juste, durable et définitif du conflit israélo-palestinien. Et enfin, «la communauté internationale ne reconnaît pas à l’occupant colonial israélien le droit de s’opposer à l’établissement d’un Etat palestinien, car ce dernier est le fruit d’un consensus international irréprochable que la puissance occupante ne peut ni négliger ni s’y opposer», conclut le communiqué. Et l’Algérie de promettre de poursuivre cet effort en coordination avec les pays arabes et les pays qui soutiennent cette cause au sein du conseil de sécurité de l’ONU pour «appuyer ce consensus international sur l’établissement d’un Etat palestinien indépendant et souverain».
Dans ce même sens, des médias occidentaux ont fait état de la prochaine reconnaissance de l’Etat palestinien par l’Espagne et l’Irlande alors que le même dossier est en cours au niveau de la Slovénie. Une autre victoire pour la cause palestinienne.
Djilali B.