Convention entre l’ABEF et l’AGCE pour généraliser la signature électronique : Cap sur la digitalisation des services bancaires

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Le ministère de l’Enseignement supérieur lance deux nouvelles plateformes numériques

Par R. Akli

 

Instaurer des services et prestations bancaires et financiers numérisés, accessibles à distance, sécurisés, rapides et à moindres coûts est le nouveau cap que s’apprêtent désormais à franchir les banques et établissements financiers de la place locale à travers le passage amorcé aux procédures de certification et de signature électroniques. De fait, une convention-cadre vient d’être signée à cet effet entre l’Association des banques et établissements financiers (ABEF) et l’Autorité gouvernementale de certification électronique (AGCE), ouvrant ainsi la voie à l’accélération du processus de digitalisation des services financiers à grande échelle, dans le cadre de la mise en œuvre du vaste chantier de réforme et de modernisation du système financier et bancaire national. Selon un communiqué officiel rendu public par l’AGCE sur les réseaux sociaux, cette convention-cadre de collaboration, engagée avec l’association des banques, vise ainsi à «promouvoir l’utilisation de la signature électronique dans les processus et services bancaires», ainsi qu’à «fournir les solutions de certification et de signature afin d’assurer la sécurité et la traçabilité des transactions électroniques et de lutter contre la fraude et la falsification. De même, précise le communiqué, il s’agira de «mettre en place un cadre de collaboration entre les deux parties pour faciliter l’échange d’informations et d’expertise dans le domaine de la certification électronique et définir les cas d’usage au profit des banques et établissements financiers». Acteur-clé pour la mise en œuvre opérationnelle du processus national de numérisation, en tant que fournisseur unique d’identité numérique reconnue et des technologies avancées de sécurisation des échanges numériques, l’AGCE a déjà engagé des conventions de collaboration avec diverses entités publiques pour leur permettre d’enclencher la transition de leurs procédés traditionnels basés sur le papier vers des processus modernes de transactions numérisées. Dans le secteur financier, une première convention-cadre avait été signée en juin dernier avec la Commission d’organisation et de surveillance des opérations de bourse  (COSOB) – autorité de régulation du marché bousier d’Alger – afin d’enclencher le passage à la numérisation des ordres de Bourse et d’ouvrir ainsi aux souscripteurs la possibilité d’émettre des demandes d’achat ou de vente d’actions et autres titres via des plateformes en ligne pour la signature et la certification électroniques. Une évolution nécessaire qui commence déjà à prendre forme à travers l’ouverture pour la première fois de souscriptions d’actions en ligne pour les détenteurs de comptes bancaires BDL dans le cadre de l’opération en cours d’ouverture du capital social de cette banque via le marché boursier. Et à la faveur de la nouvelle convention engagée avec l’ABEF, ces procédés de signature et de certification électroniques, répandus de par le monde et devenus plus que nécessaires pour édifier un système bancaire moderne et efficace, devront désormais être déployés progressivement à l’ensemble de la sphère financière locale, l’enjeu étant d’accélérer la digitalisation des services bancaires pour l’ensemble des catégories d’usagers, en particulier pour le monde économique. Il s’agit en effet, sinon d’en finir, du moins de limiter l’excès de paperasse et de lourdeurs bureaucratiques pour passer à des modes de transactions numérisées, traçables et basées sur des identifiants numériques sécurisés et des procédures simplifiées et à distance, ce qui permettra de réel gains de temps, de productivité  et d’argent pour les entreprises et les particuliers.