/La nouvelle doctrine économique du gouvernement algérien semble avoir trouvé écho auprès de nos partenaires traditionnels. La Corée du Sud, à travers son nouvel ambassadeur, multiplie les actions qui vont «permettre de créer de plus grandes opportunités d’échange et de coopération», selon les propos du chef de la mission diplomatique sud-coréenne à Alger
La rencontre, qui s’est tenue hier entre le président de l’APN, M. Boughali, et l’ambassadeur de Corée du Sud, est une étape supplémentaire dans le rapprochement entre les deux pays. L’annonce, hier, par un communiqué de l’APN d’une prochaine installation d’une Commission d’amitié Algérie-Corée du Sud n’est qu’un argument supplémentaire indiquant que sur un ensemble de points, les visions entre les deux nations auront tendance à se rapprocher. Sur le volet économique, les sociétés coréennes se limitaient, durant de longues années, à conclure des contrats de réalisation dans divers secteurs. Mais sur le plan industriel, les expériences étaient peu nombreuses. Identifiant les secteurs d’activité pouvant être développés en commun en Algérie, lors de la dernière visite d’un haut responsable sud-coréen à Alger, plusieurs créneaux avaient été évoqués. Le Premier ministre avait, lors de sa présence à Alger, évoqué le domaine des technologies de l’information et de la communication (TIC), les énergies renouvelables, les installations industrielles, les centrales thermiques, les raffineries et les installations environnementales pour le traitement de l’eau et des déchets.
Samsung, Kia, LG et les autres
Reconnu sur le plan international grâce à la performance de ses fleurons industriels tels que Kia et Hyundai dans le domaine de l’industrie automobile, Samsung et LG dans le secteur de l’électroménager ou encore Daeewo dans le domaine de la construction navale et le bâtiment. Un ensemble de domaines où l’Algérie est à la recherche de partenaires fiables capables de subvenir à la forte demande du marché locale mais aussi exporter une partie de la production afin d’équilibrer les dépenses en devises de chaque activité. Dans le secteur automobile, les deux entités sud-coréennes semblent faire partie de la short-liste des firmes appelées à activer sur le marché algérien. Tandis que pour les deux firmes activant dans le secteur électroménager, tout porte à croire que des demandes ont été introduites au niveau du ministère de l’Industrie pour la mise sur pied de grosses usines de production assurant un fort potentiel en termes de créations d’emplois ainsi que de transfert de technologie. Il est à noter que dans le domaine du transport, au cours d’une rencontre avec le ministre des Transports, l’ambassadeur de Corée avait proposé les services de son pays dans le traitement de la congestion routière via des systèmes informatiques et installations techniques, ainsi que l’installation de parkings intelligents.
Les questions politiques sur la table
Au cours de la rencontre, les questions de l’heure ont été mises sur le tapis par le président de la chambre basse. M. Boughali insistera sur la «constance des principes de l’Algérie, à savoir la non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats et le respect de leur souveraineté», tout en soulignant que sur certains dossiers, «les positions de l’Algérie à l’égard des causes palestinienne et sahraouie sont immuables». Pour sa part, l’ambassadeur coréen a indiqué que son pays œuvrait à «élargir l’action parlementaire entre les institutions des deux pays», ajoutant que l’installation de la Commission d’amitié entre les parlements des deux pays «permettra de créer de plus grandes opportunités d’échange et de coopération» soulignant «les réformes engagées en Algérie dans tous les domaines», sous la conduite du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. L’ambassadeur sud-coréen a également valorisé «le rôle pivot et important de l’Algérie pour l’établissement de la paix et de la stabilité dans la région et ses positions constantes à l’égard de plusieurs causes justes dans le monde».
C. S.
