Leader de son groupe G, l’Algérie s’apprête à affronter un véritable test à Francistown, ce vendredi après-midi, contre un Botswana déterminé à bouleverser la hiérarchie.
Sur le papier, cette rencontre aurait dû être une simple formalité pour les Verts, forts de leurs deux victoires convaincantes face aux Zèbres lors des éliminatoires de la CAN 2022 (5-0 à Blida, 0-1 à Gaborone). Mais cette fois, l’enjeu est tout autre. Les éliminatoires de la Coupe du monde, la chaleur accablante (jusqu’à 36° ressentis), et la tenue du match en plein mois de Ramadhan risquent de bouleverser les certitudes. Vladimir Petkovic, bien que confiant, devra composer avec plusieurs absences majeures : Ismaël Bennacer, Ramiz Zerrouki et Houssem Aouar, tous forfaits. Face à un Botswana qui compte trois points de retard et qui jouera à domicile avec l’envie de faire tomber le leader, les Fennecs devront afficher une solidité mentale et physique à toute épreuve. Le sélectionneur suisse devrait aligner une équipe proche de son schéma classique en 4-2-3-1. Alexis Guendouz devrait occuper le poste de n° 1 dans la cage, assisté par une défense classique avec Youcef Atal et Rayan Aït Nouri sur les flancs, Aïssa Mandi et Ramy Bensebaïni en charnière centrale. Au milieu, les absences redistribuent les cartes, et le duo Hichem Boudaoui – Adem Zorgane devra assurer la transition. Le retour de Youcef Belaïli dans le groupe représente un atout d’expérience et de percussion, essentiel dans ces duels intenses en Afrique subsaharienne. En attaque, nous aurons certainement les piliers de l’équipe avec Benrahma et Mahrez sur les côtés et la force de frappe actuelle, Gouiri en pointe. Au-delà du plan de jeu, c’est avant tout un combat physique qui attend les Verts. Avec une équipe botswanaise consciente de son infériorité technique, les coéquipiers de Riyad Mahrez devront faire preuve de résilience et de maîtrise pour éviter le piège et s’imposer dans cette opposition musclée. Un duel à haute tension, où chaque détail comptera pour confirmer l’ambition mondiale de l’Algérie. L’entraîneur du Botswana, Ramoreboli, a tenu un discours bien adapté destiné uniquement à la consommation médiatique. Il cache à peine l’envie de son équipe de bousculer la hiérarchie. «Nous ne devons pas commettre l’erreur de croire que jouer à domicile nous garantit un bon résultat. Nous devons rester humbles, travailler dur et nous assurer de bien jouer», avait, à ce propos, lancé ledit technicien sud-africain en évoquant cette rencontre face aux médias locaux. Et de laisser entrevoir une volonté bien réelle de se surpasser à même de forcer la décision, quitte même à muscler son jeu. «Ce qui est sûr, c’est que la façon dont nous jouerons contre l’équipe nationale algérienne sera complètement différente de celle que nous avons présentée lors du deuxième match contre l’équipe nationale somalienne», soulignait le patron technique des Zèbres.
Malik A.