PAR ADEL C.
EN MARGE de la cérémonie d’inauguration du Laboratoire central de l’Agence nationale des produits pharmaceutiques (ANPP), modernisé selon les normes internationales les plus récentes, le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a tenu un point de presse lors duquel il a fait savoir que « ces dernières années, le secteur de la production pharmaceutique a connu un bond important », avant d’ajouter : « Actuellement, selon les données en notre possession, 213 usines implantées en Algérie produisent et couvrent environ 75% des besoins du pays en médicaments essentiels. Notre but d’ici la fin d’année 2024 est d’atteindre 80 à 85% de nos besoins grâce à l’entrée en service des usines qui produisent les médicaments d’anticancéreux. Six usines ont déjà commencé la production, tandis que trois autres sont en cours de réalisation. Ceci permettra de réduire la facture d’importation de ces médicaments de 400 millions d’euros en 2025 ». L
e premier responsable du secteur de la production pharmaceutique a tenu à rappeler que c’est grâce aux efforts des personnes versées dans le domaine et aux orientations du président de la République que les cancéreux disposent aujourd’hui de la meilleure prise en charge possible.
«La consommation de médicaments a augmenté de 15%»
Lors de cet événement, le ministre Ali Aoun a fait savoir que « la consommation de médicaments ne cesse d’augmenter ». « Il y a eu une hausse d’environ 15%. Avec toutes les
facilités qu’on accorde aux investisseurs, nous essayons de suivre le rythme en matière de consommation des médicaments », at-il indiqué avant de poursuivre : « Le problème qu’on rencontre actuellement réside dans la distribution. Il y a certaines catégories de stocks qui couvrent pour 3 à 4 mois les besoins des malades, mais qui ne sont pas disponibles dans les pharmacies. Nous avons initié quelques démarches au niveau du ministère pour attirer l’attention des opérateurs sur la dangerosité de ces actes, mais aussi pour tenter d’améliorer la distribution des médicaments qui sont difficiles à trouver et demandés ». M. Aoun a assuré que « si on compare la situation qu’on vit aujourd’hui et celle des années précédentes, il y a eu une nette amélioration dans ce domaine.
On a traversé des périodes où il y avait une pénurie d’insuline, aujourd’hui il y a quelques lacunes, mais que nous parvenons à maîtriser. Avec l’aide des producteurs et les distributeurs, nous réussirons à avoir le dernier mot progressivement ».
«Il n’y a pas de pénurie de vaccins pour les enfants»
Ali Aoun a abordé le sujet des vaccins pour enfants en indiquant : « Ils font partie des directives du président de la République depuis une année. Actuellement, les vaccins pour les enfants sont disponibles sur le marché. Beaucoup de choses ont été dites à ce sujet, une pénurie a même été évoquée. J’en profite pour assurer qu’il n’y a pas de pénurie. Tous les vaccins pour enfants sont disponibles. Il y a peut-être eu des perturbations au niveau d’un village près de Tlemcen pour la simple raison que le responsable d’une structure médicale n’a pas pris ses précautions pour s’approvisionner. Les quantités de vaccins pour enfants sont disponibles ». « Pour ce qui est de la production, le PDG de Saidal a déclaré la semaine passée qu’il dispose d’un projet pour leur production avec un partenaire dont je ne citerai pas le nom, il sera fonctionnel dès l’année prochaine », a révélé le ministre pour conclure.