Covid-19 : «Nous sommes au début d’une 5e vague»

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Coronavirus en Algérie

Depuis quelques jours, la courbe des cas de Covid-19 a repris sa tendance haussière. Hier, l’Algérie est repassée au-dessus de la barre des 100 cas.

Le dernier bilan officiel rendu public par le ministère de la Santé a fait état de 111 infections recensées et treize personnes admises en soins intensifs. Des chiffres qui n’ont pas été atteints depuis la fin de la quatrième vague en février dernier. Dans ce contexte marqué par cette hausse des cas de coronavirus, la vigilance semble accrue.

Lors d’une réunion périodique, tenue lundi avec les directeurs de la santé, Pr Benbouzid a donné instructions à l’effet de «se mobiliser pour parer à toute urgence». Ces données soulèvent une question : est-ce le début d’une cinquième vague ?

Contacté par l’Algérie Aujourd’hui, Dr Mohamed Melhag, chercheur en virologie et ex-biologiste des laboratoires d’analyses médicales, a répondu par l’affirmative. Pour lui, les signes d’une cinquième vague  s’affichent déjà. «Il y a une ascension  des cas de contamination, donc nous sommes au début d’une cinquième vague», a précisé notre interlocuteur. Pourquoi ?

Selon le spécialiste en virologie,  l’éventualité de faire face à une cinquième vague s’explique essentiellement «par la hausse quotidienne des cas positifs au Covid-19». «C’est le cas à mon avis», a souligné Dr Melhag en s’étalant sur l’aspect de la virulence.

Sous-variant d’Omicron BA5

Comme cette hausse est due à la circulation du sous-variant d’Omicron BA5, Dr Melhag prévoit une vague beaucoup moins dangereuse que celle provoquée par le variant Delta. «On s’attend à une vague moins dangereuse que la troisième vague», a-t-il exposé.

«En matière de dangerosité, il est à peu près équivalent à Omicron. Il touche l’appareil respiratoire supérieur, contrairement à Delta qui touche les poumons», a soutenu Dr Melhag.

Ce sous-variant très actif dans d’autres pays (France, Etats-Unis, entre autres) a deux autres caractéristiques, selon Dr Melhag. Le premier est lié à la contagiosité. D’après notre interlocuteur, les risques de transmission qu’il présente sont plus forts que ses prédécesseurs. «Il se propage plus que les autres variants, à savoir BA1, BA2 et même Delta», a fait savoir Dr Melhag. Le second est lié à l’échappement immunitaire. Autrement dit, «les personnes atteintes d’Omicron ne sont pas protégées contre BA5», a expliqué Dr Melhag. 

Dans ce sens, le spécialiste en virologie préconise le respect des mesures préventives, à savoir le port du masque et la distanciation physique. La vaccination est aussi pour lui une manière qui pourrait éviter des risques graves, notamment pour les personnes âgées et celles atteintes de maladies chroniques. 

A. T.