Par R. Akli
Moins de trois mois après la clôture de son opération de vente d’actions en public, le crédit populaire d’Algérie (CPA), troisième grande banque de la place locale, s’apprête à distribuer ces premiers dividendes depuis l’ouverture de son capital à la participation privée et le succès de son opération d’introduction à la cote officielle de la bourse d’Alger, le 26 mars dernier. Un dividende, c’est-à-dire une participation aux bénéfices annuels de la banque au titre de l’exercice écoulé, à raison de 125 DA pour chaque action, selon un document officiel de la banque portant projet de résolutions à soumettre à son assemblée générale ordinaire (AGO), dont l’échéance est fixée pour le 27 du mois en cours. Ainsi, tels que présentés à travers ce document, les comptes sociaux approuvés du crédit populaire d’Algérie font ressortir un total bilan de plus de 3331,68 milliards de dinars pour un résultat bénéficiaire net de plus de 38 milliards de dinars au titre de l’exercice 2023. Sur ce résultat net, la banque prévoit d’affecter un montant d’un peu plus de 1,9 milliard de dinars comme réserves légales (réserves obligatoires pour renforcer sa solidité financière), plus de 11,1 milliards de dinars comme réserves facultatives pour consolider ses capitaux propres et enfin un total de 25 milliards de dinars au titre des dividendes à distribuer à l’ensemble de ses actionnaires, y compris l’Etat qui continue à détenir une part majoritaire de 70% dans son capital social. Un capital social dont le montant est de 200 milliards de dinars répartis en 200 millions d’actions, dont chacune donnera ainsi droit à un dividende de 125 DA comme parts de bénéfices devant être distribués aux actionnaires au titre de l’année 2023, à l’issue de l’assemblée générale ordinaire de la banque qui devra donc se tenir dans une vingtaine de jours. Des dividendes qui seront ainsi versés directement sur les comptes bancaires des particuliers et autres entreprises et épargnants institutionnels détenteurs d’actions que le CPA a mis en vente au début de l’année en cours dans le cadre de l’opération de cession en bourse d’une fraction de 30% de son capital social à la participation du grand public. Aussi, comme nous l’expliquent des intervenants au sein de la sphère financière locale, «le CPA prévoit ainsi de distribuer quelque 66% de son bénéfice annuel de 2023 au profit de ses actionnaires, ce qui offre un dividende de 125 DA par action à leurs détenteurs, après seulement moins de six mois de leurs souscription, soit un gain de 5,43% par rapport au prix de l’action, cotée actuellement à 2300 DA à la bourse d’Alger». Un rendement très avantageux, qui plus est «net de tout impôt et taxes», relèvent nos interlocuteurs, en soulignant que «cela démontre clairement que les rendements boursiers sont nettement supérieurs et nettement plus profitables que tous les autres produits d’épargne disponibles au sein de la place financière et bancaire locale». A rappeler qu’entre fin janvier et mi-mars derniers, le CPA, une des sept grandes banques étatiques de la place, était parvenu à lever un montant inédit sur le marché local des capitaux, de plus de 112 milliards de dinars auprès de divers segments d’épargnants, en majorité des particuliers ou de simple citoyens, qui ont ainsi acquis plus de la moitié du total des 60 millions d’actions proposées par la banque à la cession en public au titre de son opération de privatisation partielle en bourse. Admise officiellement aux négociations (reventes et achats) à la cote officielle du marché boursier d’Alger depuis fin mars écoulé, l’action CPA, faut-il également souligner, continue d’afficher un cours stable à 2300 DA, soit le même prix auquel il a été émise au départ en public, ce qui, selon des intervenants sur la place boursière locale, dénote surtout du fait qu’elle a été évaluée et proposée à la cession «à une juste valeur».