/Le ministre des Affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a réitéré la disponibilité de l’Algérie à partager son expérience réussie dans le domaine de la réconciliation nationale avec les parties libyennes et à les accompagner vers la réalisation de cet important projet, en coopération avec le Comité de haut niveau de l’Union africaine en charge de ce dossier.
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Lors d’une session intitulée «Construire la stabilité en Libye», tenue hier dans le cadre du Forum de Doha, M. Lamamra a, en effet, souligné que cette question est au cœur des préoccupations de l’Algérie, en soulignant l’importance de parvenir à la réconciliation nationale en Libye d’une manière qui garantisse de tourner la page des divergences, la réunification et de s’éloigner de la logique des vainqueurs et des vaincus. Intervenant lors de la vingtième session de ce forum qui a débuté ses travaux samedi sous le slogan «Transformation vers une nouvelle ère», M. Lamamra a développé l’approche algérienne, indiquant que la stabilité en Libye «a besoin de la contribution de toutes les filles et fils de ce pays frère dans le cadre d’un projet national global qui réalise leurs aspirations légitimes dans la construction d’un État moderne, démocratique fondé sur l’égalité des droits et des devoirs». Dans ce contexte, il a expliqué que «l’Algérie renouvelle sa disponibilité à partager son expérience réussie dans ce domaine et à accompagner les frères libyens vers la réalisation de cet important projet, en coopération et coordination avec le Comité de haut niveau de l’Union africaine qui a été affecté à ce dossier». D’autre part, le chef de la diplomatie algérienne a souligné la nécessité que les élections attendues en Libye ne se transforment pas en une «fin en soi», notant que cette date, aussi importante soit-elle, «dépend de l’ampleur des progrès réalisés dans le reste des démarches, qui sont toutes censées fonctionner de manière harmonieuse et complémentaire pour atteindre l’objectif suprême de sortie de crise».
L’Algérie opposé au processus de «tourisme politique»
Il a également souligné la nécessité d’éviter une multiplicité de processus et d’initiatives qui «affaibliraient le rôle pivot des Nations unies», en faisant remarquer l’opposition de l’Algérie à ce qu’il est convenu d’appeler le processus de «tourisme politique», par lequel «ses promoteurs essayent de chercher un rôle régional fictif au détriment des principaux intérêts du peuple libyen frère», a-t-il déclaré. D’autre part, M. Lamamra a souligné l’importance de maintenir le cessez-le-feu et de travailler à sa consolidation en tant qu’«acquis le plus important réalisé au cours des deux dernières années», et a insisté sur la nécessité de redoubler d’efforts pour préserver et consolider cet accord en activant toutes ses clauses, y compris le déploiement d’observateurs internationaux et locaux et le retrait des forces étrangères et des combattants et mercenaires étrangers, ainsi que le respect de l’embargo sur les armes à destination de la Libye. M. Lamamra a indiqué que «compte tenu des répercussions directes de la crise libyenne sur les pays voisins, ces derniers entendent contribuer à la réalisation des objectifs du volet sécuritaire en coopération avec le Comité 5+5», notant que ce dossier était exprimé de manière «forte» lors de la réunion d’Algérie en août dernier.
A. R.