De nombreux projets pour désengorger Alger

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De nombreux projets pour désengorger Alger

Par M. Mansour

 

Les efforts se multiplient pour venir à bout de la congestion routière chronique à Alger. A cet égard, de nombreux projets, tels que le dédoublement des Routes nationales RN67 et CW212, la construction de nouveaux échangeurs, ainsi que l’extension du métro, avancent à un rythme soutenu et affichent des taux de réalisation encourageants. Des initiatives qui visent avant tout à répondre aux besoins croissants de mobilité de la population, à améliorer sa qualité de vie, mais également à renforcer l’intégration urbaine.

Dans un entretien accordé à l’agence de presse officielle APS, le Directeur du développement des infrastructures routières au ministère, Smaïl Rabhi, a expliqué que la stratégie de décongestion de la capitale repose sur trois niveaux d’intervention. «Le premier axe consiste à finaliser et connecter le réseau de base pour redistribuer le trafic», a-t-il indiqué. Parmi les projets emblématiques, il a notamment cité le dédoublement des routes nationales RN67 et CW212, désormais connectées à la rocade sud de Mazafran à Boufarik.

En parallèle, des avancées sont observées sur la route des Annassers, ainsi que sur l’échangeur entre Saoula et Birkhadem, reliant les RN1 et RN63 ainsi que de la rocade de la commune de Saoula à la double voie du CW 111 à Draria, visant à former un axe stratégique reliant l’est et l’ouest d’Alger. Ces travaux devraient être finalisés au premier trimestre 2025, selon M. Rabhi.

 

Désengorgement des zones résidentielles denses

Le projet de la route reliant l’échangeur du 5 Juillet à Khraïcia, long de 10 km, avance avec un taux d’achèvement de 85% et une livraison prévue début 2025, souligne-t-il, précisant que «ce nouvel axe allégera la circulation dans des zones fortement peuplées comme El Achour, Draria, Baba Hassen et Khraïcia». En parallèle, le dédoublement de l’axe CW111 entre Chéraga et Aïn Benian, long de 4,7 km, a atteint un taux d’achèvement de 93% et devrait être livré d’ici fin 2024 pour fluidifier ce secteur très fréquenté, a-t-il ajouté.

 

Réaménagement des points noirs

L’autre défi auquel devra faire face ce projet est la réduction des points noirs de congestion. Pour ce faire, le ministère s’emploie à réaménager les intersections saturées et à construire de nouveaux échangeurs. A Bir Mourad Raïs, le projet de réalisation des accès à la gare routière multimodale est en cours, parallèlement aux travaux d’achèvement de l’échangeur à l’intersection de la RN1 et de la rocade sud, promettant d’améliorer la circulation sur l’axe El Madania-Ben Aknoun. Dans le même objectif, un tunnel en projet aux Eucalyptus, au croisement des RN8, RN61 et CW59 permettra de fluidifier le flux de véhicules dans cette zone sensible. «Le financement pour ce tunnel est en cours de préparation», a-t-il ajouté.

Dans le cadre du développement urbain, des infrastructures routières sont également en construction pour intégrer les nouveaux pôles résidentiels, à Djenane Sfari et Aïn Melha. Ces travaux visent à intégrer ces zones dans le réseau routier et à atténuer les pressions sur les grands axes, a fait savoir le ministère.

 

Elargissement des accès vers les zones touristiques

Les travaux pour accéder aux zones touristiques de Palm Beach et Sidi Fredj progressent, atteignant 85% de réalisation, avec une livraison prévue au début de l’année prochaine. «Ce projet devrait diminuer les embouteillages estivaux vers ces pôles touristiques», a précisé M. Rabhi, faisant savoir qu’une nouvelle route côtière, longue de 14,5 km, entre Oued El Harrach et Tamenfoust, est également en cours de réalisation pour absorber le trafic de la RN24.

En parallèle des aménagements routiers, les autorités misent aussi sur l’extension du métro d’Alger. S’exprimant à ce sujet en mai dernier, le Directeur général de l’entreprise Métro d’Alger, Kherfi Menad, avait expliqué que «l’objectif est de porter le réseau à 60 km à moyen terme». Notons cependant que les prolongements en cours concernent les lignes Aïn Naadja-Baraki et El Harrach-aéroport Houari Boumediene, avec une livraison prévue en 2026. Cela dit, des études sont en cours pour de nouvelles lignes reliant Chevalley-Dély Ibrahim, Chéraga-Ouled Fayet, et El Achour-Draria, mais également d’autres communes de la capitale, telles que Aïn Benian et Staoueli, selon les propos de M. Menad.

Outre le métro, des projets de téléphériques sont prévus pour améliorer la desserte de quartiers stratégiques. Les lignes Triolet-Chevalley et palais de la Culture-Kouba, par exemple, permettront de diversifier les moyens de transport et d’alléger le trafic.