Face à une équipe juste moyenne, qui n’a à aucun moment inquiété les bois du gardien Hadid, la JSK s’est fait battre chez elle, devant ses supporters, par l’ES Tunis, hypothéquant sérieusement ses chances de passer en demi-finale de la C1.
Les 30 000 gorges kabyles présentes au stade du 5-Juillet n’oublieront pas de sitôt
cette soirée noire du 1er jour de l’Aïd. Venus d’Alger, ses environs et des quatre coins de
la Kabylie, les fans de la JSK ont quitté le stade déçus, mais surtout en colère contre
l’ancienne direction, la future qui tarde à être installée, les joueurs, mais surtout
Hamdi qui, encore une fois, a prouvé son incapacité à diriger une équipe comme la
JSK.
Et pourtant, tout était réuni pour que cette soirée du 21 avril soit blanche. Le stade,
l’effectif, le temps, l’adversaire…, tout présageait une victoire pour les Canaris. Mais
Hamdi a encore fait des siennes, d’abord par son choix du onze qui a surpris tout le
monde (la mise sur le banc de Guemroud, Ould Hamou et Mouaki) et ensuite par l’organisation de jeu (4-2-3-1 avec Boualia à gauche) qui a laissé le milieu de terrain pour l’adversaire, et enfin la stratégie trop prudente et peu agressive qui a facilité la tâche à l’Espérance.
Même le coaching à la mi-temps et en fin de match était hasardeux et non calculé.
« Aujourd’hui, nous avons la conviction que Hamdi va nous conduire droit en D2 », nous a
dit un fan en colère à la fin du match.
Les fans ne jurent que par « la tête de Hamdi »
Ce qui a fait le plus mal aux fans kabyles, c’est cette nonchalance et cette facilité dans le
jeu inexpliquées et qui n’ont pas leur place lors d’un quart de finale de Champions League, de la part de certains joueurs, à l’image de Boukhanchouche, Boumechra, Guenina et
même Benzayed, qui auraient dû s’inspirer de la grinta d’Oukaci, égal à lui-même et seul sur le terrain à comprendre que ce genre de rencontre se joue d’abord avec le cœur. Est-ce que l’EST était fort ? Non. Est-ce que la JSK est aussi faible qu’elle l’a démontré avant-hier ? Sûrement pas.
Les Tunisiens n’ont durant tout le match créé aucune occasion de but. La JSK,
elle, a créé pas moins de 3 occasions nettes de scorer et s’est fait hara-kiri en offrant bêtement un but gag et inespéré à la pire équipe de l’Espérance de ces 20 dernières années et même de l’histoire.
Cette réalisation contre le cours du jeu a provoqué une colère noire chez
les supporters de la JSK qui s’en sont pris violemment aux actionnaires présents aux premières loges de la tribune officielle. Iarichen, Azouaou et Aït Mouloud en ont pris pour leur grade.
A la fin de la rencontre, des centaines de supporters ont attendu le bus des joueurs et
ont insulté joueurs et surtout staff technique à qui ils ont demandé de préparer leurs bagages et quitter Tizi Ouzou.
Sur les réseaux sociaux, ils s’organisent pour faire une descente dès ce matin aux entraînements pour exiger le départ immédiat du coach et de son staff et l’installation d’une direction restée vacante depuis l’arrivée de Mobilis.
La semaine s’annonce chaude du côté de la ville des Genêts.
Pourquoi Zekrini défend l’arbitre égyptien ?
Toutes ces lacunes et imperfections dans l’équipe de la JSK ne nous feront pas oublier l’arbitrage scandaleux et suspect du referee égyptien, qui, en plus de trancher à chaque litige en faveur des Tunisiens, a privé la JSK d’au moins un penalty valable.
Cet arbitre a ensuite accordé un but à l’EST après une faute (un pied en avant) sur
Benzayed et il y avait 3 ballons sur la pelouse au moment du but ! Aussi, le n°19 de l’Espérance a mérité une expulsion à deux reprises (tirage de maillot, puis tacle par derrière alors qu’il avait déjà un carton jaune après son altercation avec Oukaci).
Cet arbitrage à sens unique peut être expliqué par la réputation des Tunisiens,
de l’Espérance en particulier, dans les jeux de coulisses, comme en témoigne cette audio de
Selim Chiboub ancien président du club, qui a fuité il y a quelques années et dans lequel il
expliquait à ses amis combien » il était plus intelligent et plus important d’acheter le
match à l’extérieur et non à domicile « .
Mais ce que personne n’a pu comprendre, c’est cette sortie bizarre de Zekrini, consultant « spécialiste de l’arbitrage » à l’ENTV et membre de la commission nationale d’arbitrage qui a défendu presque toutes les décisions du referee égyptien.
Cette attitude a provoqué la colère des fans des Canaris, dont certains l’ont accusé
de faire de la politique après la polémique qui a suivi le match PAC-JSK, lorsque les dirigeants kabyles ont accusé Haïmoudi et sa commission (dont Zekrni fait partie) de complot contre la JSK. Quoi qu’il en soit, la JSK n’est pas encore éliminée, surtout au vu de la faiblesse de l’adversaire, et peut, si la direction – ou ce qu’il en reste – fait ce qu’il faut cette semaine. Les joueurs le savent, et même le coach de l’EST le sait.
Ce dernier a d’ailleurs déclaré en fin de match : « On n’est pas qualifié, il reste une
seconde manche à Radès. »
R. H.