Des travaux en cours pour la réalisation de nouvelles lignes ferroviaires sur 2773 km : L’Algérie se place sur les bons rails

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Ligne ferroviaire

L’Algérie accorde une grande importance au réseau ferroviaire. D’importants moyens financiers ont été déployés pour élargir son réseau de voies ferrées dans une logique économique.

PAR ZINE HADDADI

C’est ce qui ressort de l’exposé présenté hier par le directeur général de l’agence nationale d’études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (Anesrif), Azzedine Fridi devant la commission des transports et des télécommunications de l’APN. Devant les membres de ladite commission, il a été question dans l’exposé présenté par M. Fridi de « la stratégie de développement du réseau ferroviaire au niveau national, à travers le raccordement de différentes zones industrielles, des ports, des zones d’activités et des villes nouvelles ».

Élargir le réseau ferroviaire avec une logique économique

L’élargissement du réseau ferroviaire a pour but de « permettre le développement régional équilibré dans les régions de l’intérieur du pays (nord, hauts plateaux, sud et grand sud) au plan socioéconomique », a assuré le directeur général de l’Anesrif. Ce dernier a également évoqué la réalisation de passages internationaux du transport ferroviaire algérien. Le DG de l’Anesrif est revenu par les chiffres sur les efforts fournis par l’Algérie dans l’élargissement de sa voie ferrée.

Des travaux sont en cours pour la réalisation de nouvelles lignes ferroviaires sur 2773 km, dont 727 km de dédoublement de lignes existantes. L’Algérie dispose d’un réseau ferroviaire en exploitation long de 4734 km, et il est prévu à court et moyen termes qu’il atteigne 6500 km. A la fin des projets inscrits, la longueur du réseau de voie ferrée en Algérie sera portée à 15.000 km, a indiqué le même responsable. D’importants projets ferroviaires ont été lancés pour raccorder les installations minières à travers le pays. Le DG de l’Anesrif a cité, devant les députés, l’exemple de la ligne Annaba – Bled El-Hadba longue de 442 km dédoublée, qui permettra de couvrir la demande de transport estimée à environ 23 millions de tonnes annuellement en phosphate intégré et en fer brut depuis les mines
de Bled El-Hadba, Djbel Onk, Boukhadra et Ouenza.

A l’ouest du pays, la ligne BécharTindouf-Gara Djebilet avec ses 950 km de longueur est capable, selon le DG de l’Anesrif, de transporter toutes les demandes de minerai de fer, soit 50 millions de tonnes/an en provenance des mines de Gara Djebilet et 25 millions de tonnes/an de produits semi-finis des usines de transformation.

De grandes ambitions dans l’industrie ferroviaire

Au-delà du développement du réseau, l’Algérie vise aussi à établir une industrie ferroviaire. Pour réussir cet objectif ambitieux, elle peut compter sur l’expertise de la Chine. Que ce soit dans l’élargissement du réseau de voies ferrées de sorte à raccorder les zones d’activités aux différents ports du pays, comme dans le processus d’établissement d’une industrie ferroviaire, l’Algérie a mis le paquet et s’est ouvert des perspectives intéressantes pour l’avenir.

Z. H.