Diplomatie : l’Algérie marque des points

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Par Djilali B.

La diplomatie algérienne devient de plus en plus visible et impliquée dans la majorité des dossiers d’envergure et d’importance internationale. Cette effervescence est montée d’un cran avec l’élection de l’Algérie en tant que membre non permanent du conseil de sécurité de l’ONU.

Cette situation lui a ouvert des perspectives d’action et une tribune pour l’expression de ses positions sur certaines questions, dont la question palestinienne particulièrement.

Est-elle aussi associée aux discussions dans les forums de haut niveau de l’ONU lorsqu’elle n’est pas elle-même derrière des initiatives de résolutions et réussit les objectifs des négociations autour de ses textes.

Ce qui explique, par ailleurs, l’intense activité d’Ahmed Attaf, vieux routier de la diplomatie algérienne. En effet, il n’y a aucune semaine dans l’agenda de M. Attaf qui ne soit pas programmée. En plus de son appui à la représentation du pays à New York, il est aussi actif sur les questions régionales, continentales et bilatérales.

Hier encore, le ministre des affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a reçu un appel téléphonique de la directrice exécutive de l’office des nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) à Vienne, Ghada Waly, indiquait un communiqué du ministère. Lors de cet entretien, «la responsable onusienne a salué avec gratitude les efforts inlassables et le rôle important de l’Algérie dans la conduite des négociations ayant abouti, jeudi, à l’adoption à l’unanimité du projet de convention des nations unies sur la lutte contre la cybercriminalité», a précisé le document.

Ghada Waly a en outre félicité l’Algérie pour «sa présidence remarquable du processus de négociations», soulignant que «cette réalisation constitue un acquis précieux pour la communauté internationale, d’autant que la convention susmentionnée représente le premier instrument juridique international consacré exclusivement aux questions de la lutte contre la cybercriminalité», a indiqué la même source.

En effet, la prouesse réside dans les négociations qui ont abouti à l’adoption de la résolution et son vote. Il s’agissait pour l’Algérie qui a initié ce texte de convaincre ses partenaires du conseil de sécurité de la nécessité de doter la communauté internationale d’une telle disposition au sujet d’une problématique qui relève de la sécurité nationale, de la sécurité des nations représentant une menace comme celle de la prolifération des armes, sinon plus compte tenu des dégâts que la cybercriminalité provoque. Malgré le risque, jusque-là, les nations, notamment les puissances, se sont contentées de leurs législations nationales contre un phénomène cybernétique transnational. Cela d’autant plus également que l’analyse algérienne a apporté la preuve de connexions entre cette criminalité élaborée et les autres activités criminelles qui menacent la sécurité mondiale comme le terrorisme, le trafic d’arme et de drogue, la contrebande et la traite des êtres humains. Cette analyse sert aujourd’hui de plateforme et de base de travail pour les services de certains pays pour comprendre les phénomènes criminels menaçant leur sécurité.

Ahmed Attaf et Ghada Waly ont, en outre, convenu de renforcer la coordination bilatérale, en prévision de l’approbation formelle de ladite convention lors du segment de haut niveau des travaux de l’assemblée générale des nations unies, en septembre prochain, conclut le communiqué du ministère.