/Djamila Al-Wahed est une chercheuse algérienne. Elle est responsable de la recherche mondiale au sein de l’équipe de vaccins GlaxoSmithKline, qui a développé plusieurs vaccins, le dernier en date est celui contre le paludisme.
Le Dr Djamila Al-Wahed est un exemple de chercheur algérien qui a étudié aux États-Unis. Djamila a obtenu son doctorat avec une équipe de chercheurs sur le cancer de Ludwig à New York, avant de faire plus tard, des recherches postdoctorales avec une société de biotechnologie basée à Philadelphie acquérant ainsi une expérience précieuse. Le vaccin antipaludique développé par sa société a reçu le mois dernier l’approbation complète de l’Organisation mondiale de la santé. Cela a donné de l’espoir au monde face à une maladie qui tue 500.000 personnes par an, principalement des enfants de moins de cinq ans. Dans un entretien qu’elle a accordé au journal l’Echo, la chercheuse a expliqué qu’«qu’elle a grandi en Algérie dans une famille très simple et qu’elle a 6 frères». Quant à ses études, la jeune femme a dit qu’elle a «passé avec succès tous les niveaux académiques. «Nous sommes tous allés au lycée ou à l’université. Mon père était incroyablement fier de travailler pour assurer l’éducation de ses enfants.»
Le prochain défi de l’Algérienne
La chercheuse algérienne essaie de mettre au point un vaccin qui garantira que les patients qui ont déjà eu une tumeur ne rechuteront jamais. A ce propos, Djamila El-Wahed a indiqué que le projet n’allait pas au-delà de la troisième étape, mais la chercheuse est optimiste : «Je suis toujours convaincue que ce rêve se réalisera (…) ». Le Dr Djamila El-Ouahed s’est par ailleurs dite «fière de faire partie de l’industrie biopharmaceutique belge qui bénéficie d’un important réseau de financement, des universités répertoriées dans le monde entier, et une main-d’œuvre qualifiée. «Le Centre de Recherche et Développement de Vaccins de Rixensart est notre centre phare. Plus de 90% de nos vaccins sont fabriqués en coopération avec des partenaires belges ou internationaux. En 2020, nous avons eu une vingtaine de collaborations scientifiques avec des universités belges», explique-t-elle.
Pourquoi a-t-il fallu 30 ans pour obtenir le vaccin contre le paludisme ?
En réponse à cette question, la chercheuse algérienne a répondu : «Il y a plusieurs étapes pour créer un vaccin. Le premier concerne la compréhension de l’agent pathogène. Le paludisme est un parasite, pas un virus ou une bactérie. Le parasite du paludisme est transmis par les moustiques, et puis passe dans le sang, atteint le foie, où il se multiplie puis retourne dans le sang. Ensuite, les moustiques finissent par l’attraper. Le parasite prend une forme différente à chaque étape de son développement. Ensuite, vous devez décider quelle partie vous souhaitez cibler.» Et de poursuivre : «Le succès du vaccin contre le paludisme est l’innovation apportée par les soi-disant adjuvants. C’est une technologie développée par GSK à Rixensart qui active le système immunitaire en combinaison avec cette partie du parasite que nous avons identifiée. C’était une performance incroyable, à la fois dans la biologie de l’agent pathogène et dans la compréhension de la réponse immunitaire qui doit être stimulée.» Les exploits de l’Algérienne lui ont valu les félicitations de l’ambassade des États-Unis en Algérie qui a rendu un vibrant hommage à la chercheuse algérienne Djamila El-Wahed, responsable de la recherche mondiale au sein de l’équipe de vaccins GlaxoSmithKline.
Y. C.