Echec des pourparlers, poursuite des bombardements et pressions sur le Hamas : Statu quo à Ghaza

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Par Amar R.

Au 211e jour de l’agression sioniste, rien ne va plus à Ghaza. Plusieurs Palestiniens sont tombés en martyrs et d’autres ont été blessés dans de nouveaux bombardements de l’entité sioniste, alors que les espoirs pour un cessez-le-feu à Ghaza semblaient s’effilocher hier au moment où les délégations des parties aux pourparlers du Caire – Hamas et entité d’occupation – se sont séparées sans aboutir à un accord, en raison notamment du refus des responsables sionistes de satisfaire les exigences formulées par le mouvement Hamas.

Lors de leur deuxième journée de pourparlers, par l’entremise des médiateurs égyptiens et qataris, les négociateurs de Hamas ont maintenu leur position selon laquelle tout accord de trêve doit mettre fin à la guerre et s’accompagner d’un retrait de l’armée sioniste ainsi que du retour sans conditions des Palestiniens au nord de l’enclave palestinienne.

Mais la délégation sioniste, qui n’a pas fait de déplacement au Caire pour participer aux pourparlers, a proposé une trêve de 40 jours en contrepartie de la libération des otages, en brandissant la menace du gouvernement sioniste de mener une offensive sur la ville de Rafah, même en cas d’un accord au Caire, afin de liquider le mouvement palestinien de la résistance.

 Manœuvres dilatoires

Alors que les positions des deux parties sont diamétralement opposées, et que de fortes sont exercées sur le Hamas par l’entité sioniste et derrière elle les Etats-Unis et l’Egypte, pour l’amener à accepter cette proposition biaisée, les dirigeants de l’occupant, qui font tout pour saboter un éventuel accord, usent de manœuvres dilatoires en guise de subterfuge qui leur sert de paravent pour mener une action militaire à Rafah. Celle-ci «débutera dans un avenir très proche et dans le reste de la bande de Ghaza», indiquent-ils.

Cependant, en réponse à ces manœuvres dilatoires, le chef du Hamas, Ismail Haniyeh, a déclaré dans un communiqué que le mouvement palestinien tenait toujours à parvenir à un cessez-le-feu global qui met fin à «l’agression» sioniste, garantit le retrait de l’occupant de Ghaza et parvient à un accord «sérieux» pour libérer les otages en échange de la libération des prisonniers palestiniens.

M. Haniyeh a accusé Netanyahu de «la poursuite de l’agression et l’expansion du cercle du conflit, et pour avoir saboté les efforts déployés par l’intermédiaire des médiateurs et des diverses parties».

Dans ce contexte, l’armée sioniste n’a pas attendu longtemps pour mettre à exécution ses menaces d’attaquer la ville de Rafah, en bombardant des maisons dans diverses zones, faisant plusieurs morts et blessés parmi la population civile palestinienne.

Ce qui porte le bilan de l’agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza à 34.654 martyrs et 77.908 blessés, depuis le 7 octobre 2023, ont indiqué les autorités palestiniennes de la santé.

 Manifestations dans plusieurs capitales

Devant la poursuite de l’agression sur Ghaza, de nombreuses villes et capitales du monde (Berlin, Londres, Dublin, Paris, Ottawa) ont connu des manifestations massives en soutien au peuple palestinien et pour exiger un cessez-le-feu et l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Ghaza. Dans la capitale française Paris, les participants pro-Palestine se sont rassemblés dans le 1er arrondissement de Paris et ont brandi des drapeaux et des banderoles palestiniennes exigeant la fin du génocide à Ghaza et que les athlètes israéliens ne puissent pas participer aux jeux olympiques de Paris, qui se tiendront entre le 26 juillet et le 11 août.

Et aux Etats Unis, les manifestations pro-palestiniennes se sont étendues aux cérémonies de remise des diplômes. Ainsi, un groupe d’étudiants a organisé une manifestation de soutien au peuple palestinien lors d’une cérémonie de remise des diplômes à l’université du Michigan. Parallèlement, d’autres universités ont fait appel aux forces de police pour empêcher les manifestations lors des célébrations de remise des diplômes.

Des étudiants ont aussi brandi le drapeau palestinien, porté le keffieh par-dessus leurs vêtements de remise des diplômes et se sont dirigés vers la scène en scandant des slogans contre le «génocide» dans la bande de Ghaza. Plus tard, la police est intervenue et a évacué les manifestants, tandis que le bureau des relations publiques de l’université a annoncé qu’aucun étudiant n’avait été arrêté lors de cet incident.

Cela étant, la tension persiste sur les campus universitaires où se déroulent les célébrations de remise des diplômes.

A.R.