Education : La CSA préfère attendre

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Cnapest

/Les syndicats membres de la Confédération des syndicats  autonomes (CSA) qui ont tenu récemment une série de réunions pour échafauder une réponse commune face à la dégradation du niveau de vie des différentes catégories de travailleurs de la fonction publique, se sont encore séparés jeudi sans prendre de décision.

Ces discussions, qui ont porté essentiellement sur le pouvoir d’achat érodé et le marasme social se sont tenues d’abord samedi dernier, puis mardi et jeudi, avec pour finalité de décider de la façon de mener la protestation, interviennent dans un contexte où des mots d’ordre de grève sont lancés par les syndicats du Cnapeste, Satef et l’Unpef. Cependant, ces deux dernières organisations syndicales ont préféré laisser à l’appréciation de cet ensemble commun qu’est la CSA, le soin de définir la date et les modalités de grève. Et c’est ce qui est était en fait attendu, mais voilà, que le département de l’éducation vient de lancer des rounds de discussions en guise d’ouverture de dialogue avec le partenaire social. Le Cnapeste a aussi décidé de faire cavalier seul -bien qu’il préside actuellement la CSA-, et d’observer une grève cyclique de deux jours à compter des 2 et 3 novembre. Nonobstant la décision du Cnapeste qui est de nature à «casser la dynamique de groupe», comme révélé par un président de syndicat ayant requis l’anonymat, les syndicats se sont résolus à s’accorder plus de temps, de différer leur décision, pour étudier sous toutes les coutures les réponses du MEN à leurs doléances formulées lors des rounds de discussions.

La grève du Cnapeste ne fait pas l’unanimité

Le ministère, qui a reçu trois syndicats de l’éducation, en effet, s’est engagé à prendre en charge les revendications relevant de sa compétence, à l’instar de la question du volume horaire, du calendrier scolaire, notamment les différences entre le nord et le sud, mais le même département ministériel a dit s’en remettre au gouvernement pour la prise en charge des doléances relatives à l’IRG et au point indiciaire, comme annoncé précédemment, mais dont il attendait les textes d’application, a indiqué le président du Syndicat national autonome des professeurs d’enseignement secondaire et technique (Snapest), Meziane Meriane. Et de préciser : «On attend pour savoir, le point indiciaire sera augmenté comment ? Et la baisse de l’IRG sera de combien ? C’est tout cela qu’on attend pour savoir si réellement le pouvoir d’achat va être amélioré». Selon lui, «la discussion au sein de la CSA reste ouverte afin de rallier un maximum de syndicats à la démarche, notamment à la revendication du pouvoir d’achat qui ne concerne pas uniquement les six syndicats de l’éducation». M. Meriane estime, en revanche, qu’il n’y a point de place pour une tergiversation dans la démarche de la CSA, arguant que «les discussions et la réflexion sont entamées sur la manière d’arracher les droits des fonctionnaires. Sauf, il faut le dire ce qui a vraiment chiffonné nos camarades est que le Cnapeste se soit précipité pour annoncer sa grève de deux jours». «Une décision qui a  vraiment désarçonné nos camarades de la confédération», a-t-il martelé, avant de révéler que les quinze syndicats membres de la CSA se fixent un deadline qui ne va probablement pas au-delà du 7 novembre prochain pour prendre une décision commune à cet égard.

A. R.

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