Education : le Cnapeste lance une grève cyclique

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Le Cnapeste (Conseil national des personnels du secteur ternaire de l’éducation) a décidé d’observer, à partir du 2 novembre prochain, une grève de protestation nationale cyclique de deux jours renouvelables chaque semaine, afin de protester contre la situation sociale «désastreuse» de l’enseignant et de faire pression sur le ministère de l’Education pour la satisfaction d’un chapelet de revendications socioprofessionnelles, notamment une revalorisation salariale.

La décision de passer à la vitesse supérieure de son mouvement a été prise par le conseil national du syndicat, à l’issue de sa dernière session ordinaire tenue les 15 et 16 octobre derniers au lycée Frantz Fanon de Boumerdès, qui aura également à établir chaque semaine un préavis définissant les deux jours de grève, a indiqué le porte-parole du Cnapeste, Messaoud Boudiba. «L’ordre du jour de cette session du conseil national intervient dans le prolongement du communiqué rendu public par le syndicat en mai dernier, et qui a décidé de surseoir à son mouvement de protestation jusqu’à la rentrée sociale. Soit, un temps suffisant pour que les pouvoirs publics soient à même de trouver un terrain d’entente pour prendre en charge nos doléances. À commencer par la question de la hausse du pouvoir d’achat», a rappelé le dirigeant syndical, que nous avons joint hier par téléphone. Ce faisant, deux volets ont été particulièrement discutés par les membres du conseil national qui ont relevé que, du côté professionnel, l’enseignant exerce dans des conditions difficiles sous la pression de la charge d’un volume horaire contraignant et d’un protocole sanitaire presque inexistant», nous a-t-il confié. Et M. Boudiba de préciser : «Les classes contiennent 40 voire 50 élèves, sans aucun respect des mesures barrières ou de distanciation physique, pourvu que les établissements soient fonctionnels, même en l’absence de nouveaux postes budgétaires pour le recrutement de nouveaux enseignants, en sus du manque de matériel scientifique et technique».

Actions communes avec d’autres secteurs ?

 A ces doléances vient se greffer une situation sociale «désastreuse» que vivent les enseignants, à l’instar des autres fonctionnaires et dont ils revendiquent «l’amélioration de façon à redonner du respect à ce corps de métier», a-t-il poursuivi.  Et ce, avant de rappeler les revendications portant le règlement des dossiers en suspens, dont l’octroi de logements, la révision du régime indemnitaire, la médecine du travail, les œuvres sociales et la prime de zone. Des choses que réclament  aussi d’autres syndicats, ce qui se prêterait, à son avis, à l’éventualité du lancement d’actions communes dans le cadre de la Confédération des syndicats autonomes (CSA). «On n’est pas contre l’idée d’aller vers une action commune de la part de la CSA à laquelle nous sommes déjà affiliés et dont le coordinateur, Salim Oualha, n’est autre que le président de notre syndicat (Cnapeste, ndlr)», a suggéré M. Boudiba en rappelant que nombre de syndicats tiendront ces jours ci des sessions de leurs conseils nationaux dont l’ordre du jour portera globalement sur les mêmes revendications que la famille de l’éducation.

Notons que le conseil national n’a pas défini la durée de l’action de protestation du Cnapeste, soit une grève cyclique de deux jours par semaine, mais, sans préciser si elle devait être ouverte ou limitée dans le temps.

A. R.

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