/Le bras de fer continue entre le ministère de l’Education nationale et le Cnapeste qui a décidé de durcir le ton suite à la suspension de la prime de rendement par la tutelle. En effet, en réponse à la mesure décidée par le ministère pour faire pression sur le syndicat, le Cnapeste a tenu un conseil national extraordinaire les 22 et 23 avril lors duquel il a été décidé du maintien du boycott administratif qu’il a décrété ultérieurement.
En plus de refuser d’inscrire les notes des élèves sur la plateforme numérique de la tutelle, le Cnapeste a annoncé l’organisation de rassemblements régionaux et nationaux pour dire son mécontentement. Pour rappel, le 8 novembre dernier, le Cnapeste a décidé d’initier une grève de deux jours renouvelables pour revendiquer l’amélioration du pouvoir d’achat des travailleurs de l’éducation mais aussi le droit au logement à côté d’autres requêtes professionnelles. Le ministre a, de son côté, tenté d’apaiser les tensions en jouant les médiateurs mais ses efforts ont été vains. En décidant de sanctionner les enseignants affiliés au Cnapeste, la tutelle s’est encore une fois attiré les foudres du syndicat qui semble plus que jamais déterminé à aller au bout de ses revendications. Le Cnapeste a d’ailleurs confirmé sa participation à la grève nationale prévue les 26 et 27 avril à l’appel de la Confédération des syndicats algériens. Aussi, à l’issue de ce conseil national extraordinaire, le syndicat a affirmé le boycott de l’installation de la commission mixte chargée de l’étude du statut particulier des travailleurs de l’éducation et formée par les syndicats du secteur. Accusé de prendre les élèves en otages, le syndicat s’est défendu en indiquant que les élèves bénéficient de l’ensemble des opérations pédagogiques et d’évaluation habituelles et poursuivent leurs études normalement.
W. S.