Zine Haddadi
Le nouveau régime indemnitaire des personnels de l’Education nationale a été publié au «Journal officiel», ce qui acte son entrée en vigueur.
Le texte a été publié en parallèle aux nouveaux statuts des personnels de l’Education nationale qui entrent ainsi, eux aussi, officiellement en vigueur. Si les statuts définissent le parcours professionnel et les promotions dans la hiérarchie de la Fonction publique pour le secteur de l’Education nationale, le régime indemnitaire contient les augmentations attendues par les enseignants et les affiliés de l’école algérienne. Le régime indemnitaire a ainsi un impact direct sur les mensualités des employés du secteur de l’Education nationale et par conséquent sur leur pouvoir d’achat.
Dans le décret exécutif n° 25-55 instituant le régime indemnitaire des fonctionnaires appartenant aux corps spécifiques de l’Education nationale, il est indiqué que les primes sont soumises aux cotisations de sécurité sociale et de retraite. Dans ce sens, les valeurs des indemnités tirées des pourcentages mentionnés dans le régime indemnitaire sont comptabilisées en brut, duquel il faudra soustraire les retenues de la sécurité sociale et de la retraite. Il convient de noter que les primes et indemnités diffèrent selon les catégories des fonctionnaires et sont versées mensuellement ou trimestriellement selon leur nature.
Le régime indemnitaire entré en vigueur prévoit, entre autres, une prime de d’amélioration des performances pédagogique allant jusqu’à 40% du salaire de base dont vont bénéficier trimestriellement les personnels de l’orientation et de la guidance scolaire et professionnelle, personnels de l’alimentation scolaire et des personnels de direction des établissements d’éducation et d’enseignement, ainsi qu’aux personnels d’inspection, selon le décret exécutif n° 25-55. Pour avoir une idée sur l’impact de cette indemnité sur le salaire des employés, un fonctionnaire touchant un salaire de base de 30 000 DA pourra toucher jusqu’à 12 000 DA brut tous les trois mois dans le cadre du versement de cette prime.
Parmi les indemnités attendues mensuellement, celle de la qualification qui peut atteindre 40% du salaire de base pour les fonctionnaires classés aux catégories 12 et moins et 45% du salaire de base pour les fonctionnaires classés aux catégories 13 et plus. Suivant le même exemple de 30 000 DA de salaire de base, les fonctionnaires de la catégorie 12 et moins perçoivent ainsi 12 000 DA brut chaque mois, tandis que le montant atteint 13 500 DA brut par mois pour les catégories 13 et plus. Les mêmes catégories de personnels bénéficient, mensuellement, d’une indemnité de documentation selon le barème suivant :
• 2.000 DA pour les fonctionnaires classés aux catégories 10 et moins ;
• 2.500 DA pour les fonctionnaires classés aux catégories 11 et 12 ;
• 3.000 DA pour les fonctionnaires classés aux catégories 13 et plus.
L’indemnité de direction d’établissement d’enseignement est servie, mensuellement, au profit des directeurs d’établissements d’éducation et d’enseignement en exercice effectif de leurs tâches, en montants forfaitaires fixés comme suit :
• 3.000 DA pour le directeur de l’école primaire ;
• 4.000 DA pour le directeur de collège ;
• 5000 DA pour le directeur de lycée.
L’indemnité de gestion financière et matérielle est servie, mensuellement, au taux de 4% du traitement de base par échelon au profit des personnels de l’intendance. Pour un salaire de base de 30 000 DA, le montant à percevoir chaque mois est de 1200 DA brut.
Contacté par «L’Algérie Aujourd’hui», le Secrétaire général du Syndicat des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef), Boualem Amoura a indiqué que les augmentations contenues dans le régime indemnitaires demeurent insuffisantes. «Les augmentations ne sont pas à la hauteur de ce que l’on attendait. Vous avez des primes qui ne touchent que les employés à partir de la catégorie 13. Les primes et indemnités sont soumises à la sécurité sociale, ce qui implique qu’elles vont baisser au net», a ajouté Boualem Amoura. Le SG du Satef estime également que les augmentations vont être très vite rattrapées par l’inflation et n’auront pas de grand impact sur le pouvoir d’achat des enseignants.