Elections pour le Conseil de paix et de sécurité : Alger mène, Rabat s’agite

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Par Amar R.

 

Des sites marocains de propagande ont déclenché une campagne hostile contre l’Algérie, multipliant les synonymes pour prétendre décrire l’échec et le déclin de la position algérienne au sein des institutions africaines, en rapport avec le report des élections pour l’obtention d’un siège au Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) pour la région de l’Afrique du Nord.

En s’empressant d’attribuer un soi-disant échec à l’Algérie, les propagandistes inféodés au Makhzen donnent en fait une version tronquée de la vérité de ce qui s’est réellement passé lors de ces élections, usant de tromperie à l’égard du peuple marocain. Se fendant dans des commentaires stériles, les sites de propagande du voisin de l’Ouest ont sciemment évité d’admettre que le Maroc était candidat à ce poste, tout en occultant le fait que c’est l’Algérie qui l’a éliminé après six tours.

 

L’Algérie a de grandes chances d’obtenir un siège

En revanche, l’Algérie a de grandes chances d’obtenir un siège au Conseil de paix et de sécurité (CPS), lors des élections reportées au mois prochain, et ce, après avoir obtenu mercredi 30 voix sur les 33 requises.

L’Algérie, qui se présentera de nouveau à ce poste lors des élections reportées, a battu le Maroc à tous les tours, avec un écart avoisinant le double, l’excluant ainsi de la course après six tours, durant lesquels le Royaume a démontré son incapacité à rivaliser avec l’Algérie, compte tenu de l’écart important dans le nombre des voix (30 voix contre 17 seulement pour le Maroc au sixième tour), avant que l’Algérie n’obtienne 32 voix. Ce qui reflète le poids de l’Algérie sur le continent africain et sa forte position. Lors de ces élections qui se sont déroulées au premier jour de la réunion du Conseil exécutif de l’UA, l’Algérie a battu les deux autres pays en lice, à savoir la Libye et le Maroc, et ce, pour le mandat 2025-2027. Le nombre de votes requis (33 voix) soit les deux tiers des suffrages des Etats votants, n’ayant pas été atteint, la Commission de l’UA a été contrainte de reporter le vote au mois prochain.

A quel objectif répondent ces politiques systématiques de tromperie et de calomnie des bras du régime marocain contre l’Algérie, sinon à freiner la position forte de l’Algérie au sein des institutions africaines… Le Conseil africain de paix et de sécurité est l’un des organes les plus importants de l’organisation continentale, car il est chargé de gérer les conflits sur le continent dans le but de promouvoir la paix et la stabilité et d’assurer la protection des vies et des biens des peuples africains. Or, cette institution est fondamentalement en conflit avec la réalité du Maroc en tant que force d’occupation et de pillage.

En revanche, l’Algérie, en tant que force de proposition, a pris l’initiative de mettre en œuvre des approches qui servent l’action africaine commune et renforcent son front interne, ce qui l’a qualifiée pour assumer la présidence du Conseil de sécurité africain pendant cinq mandats, puisqu’elle en est membre depuis son activation depuis 14 ans. Elle n’en est sortie que pendant trois ans.

 

Vice-présidence de la Commission africaine : une candidature d’envergure

Et alors que l’Union africaine s’apprête à renouveler les instances dirigeantes de sa Commission, à l’occasion de son 38e sommet, prévu aujourd’hui et demain, l’Algérie présente une candidature d’une envergure exceptionnelle pour la vice-présidence de cette institution stratégique, en la personne de son ambassadeure à Addis-Abeba et sa représentante permanente auprès de l’UA, Mme Selma Malika Haddadi.

Agée de 47 ans, la candidate est présentée par ses pairs comme une diplomate aguerrie, qui cumule plus de deux décennies d’expérience en faveur de la paix et de l’unité du continent. Son riche parcours professionnel, ses compétences en matière de leadership, sa vision stratégique et sa compréhension des questions continentales et internationales font qu’elle incarne réellement les aspirations du continent à la paix, à l’unité et au développement durable.

La candidate algérienne s’est fixée, à ce titre, pour objectif de «consolider la gestion administrative et financière de la Commission de l’UA», de «renforcer la confiance et la synergie entre la Commission et les Etats membres de l’UA» et d’«optimiser la coordination au sein des organes et structures de l’UA et la coopération avec les partenaires».