Énergies renouvelables : Tebboune insiste sur une transition étudiée

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Réalisation du programme de 2000 MW d'énergie solaire : «Début des travaux au 1 er trimestre 2024», selon Green Energy Cluster

Par Abdallah B.

La question énergétique s’est invitée à nouveau hier, à la réunion du conseil des ministres, à un moment où l’Algérie s’est engagée officiellement dans la concrétisation du programme national des énergies solaires.

Dans ce sens, Abdelmadjid Tebboune a insisté non seulement sur une transition souple, mais aussi sur la mise en place de mécanisme et de moyens technologiques efficients pour réussir la stratégie nationale en la matière. «La transition énergétique doit être étudiée et concrétisée dans le cadre d’une stratégie de sécurité énergétique visant à maîtriser les processus de développement des énergies renouvelables et atteindre l’efficacité énergétique par la rationalisation de la consommation nationale en énergie, qui ne cesse de croître, en s’appuyant sur la recherche scientifique et l’innovation», lit-on dans le communiqué du conseil des ministres. En effet, l’Algérie oriente sa politique énergétique vers la diversification de sa production pour à la fois répondre aux besoins présents et futurs d’un marché national et international en croissance constante. A cet effet, un programme ambitieux de 15 GW solaires a été lancé il y a quelques jours depuis les wilayas d’El-Meghaier et Touggourt par le ministre de l’énergie et des mines Mohamed Arkab. Le programme en question figure parmi les points cardinaux de la stratégie nationale d’hydrogène vert visant la production de 40 Twh d’ici à 2040 destinée essentiellement à l’approvisionnement du marché européen en cette ressource d’énergie future.

 On n’abandonne pas le gaz !

Par ailleurs, l’engagement de l’Algérie sur cette voie ne signifie aucunement «une rupture brutale» avec le modèle énergétique actuel, puisque l’Algérie continuera à exploiter les ressources gazières du pays en se lançant dans l’amélioration de la production. S’exprimant sur ce dossier, Tebboune avait affirmé que «l’Algérie continuera dans l’investissement dans l’amélioration de sa production gazière au-delà de 2050» en rejetant toute «instrumentalisation politique de la question climatique comme moteur de la transition énergétique». Autrement dit, l’Algérie s’oriente progressivement vers une stratégie énergétique nouvelle, basée sur l’exploitation des sources d’énergie renouvelables et durables et la rationalisation de la consommation énergétique.

A. B.