Par R.Akli
Le géant énergétique italien, Eni, prévoit d’investir 8 milliards d’euros en Algérie au cours des quatre prochaines années, dans le cadre d’un plan d’investissement global en Afrique du Nord, portant sur un montant total d’environ 24 milliards d’euros. Cette ambitieuse stratégie d’investissement, qui cible également l’Egypte et la Libye, vise à stimuler la production énergétique dans la région, a déclaré hier à Ravenne (Italie), le PDG d’Eni, Claudio Descalzi, en marge de la Conférence OMC Med Energy, rapporte l’agence Reuters. L’Algérie, l’Egypte et la Libye «sont appelées à tenir un rôle important en tant que fournisseurs d’hydrocarbures pour l’Europe», a fait valoir le parton d’Eni, estimant que ces trois pays «ont besoin d’investissements extérieurs» pour accroître leur production énergétique et répondre à l’accroissement de la demande. En raison de la croissance démographique dans ces pays, a-t-il ajouté, la demande en énergie augmente également au plan intérieur «d’environ 7 à 8% par an», d’où les nouveaux besoins d’investissement, a-t-il déclaré. Hier, en marge de la conférence OMC Med Energy, faut-il souligner, le PDG d’Eni a eu d’importants échanges avec le ministre de l’Energie, Mohamed Arkab, en présence des PDG de Sonatrach et de Sonelgaz, indique un communiqué du ministère de l’Energie. Les deux parties, précise la même source, ont notamment abordé lors de cette rencontre les perspectives de coopération entre le groupe Sonatrach et Eni dans les domaines de l’exploration et du développement de la production d’hydrocarbures, tout en évoquant les possibilités d’élargir leur partenariat à de nouveaux projets touchant, entre autres, à l’offshore, aux énergies nouvelles et à l’hydrogène vert. Les échanges ont également porté, selon le même communiqué, sur le projet d’interconnexion électrique maritime à haute tension entre l’Algérie et l’Italie (Medlink), un projet hautement stratégique qui vise à permettre l’exportation de 2000 mégawatts d’électricité et à consolider ainsi le rôle-clé de l’Algérie en tant que fournisseur énergétique fiable et incontournable du continent européen. A cet égard, le PDG d’Eni n’a pas manqué de faire part de sa satisfaction quant à la qualité des relations de coopération qu’entretient son groupe avec ses partenaires du secteur énergétique algérien, réaffirmant en ce sens l’engagement d’Eni à continuer à œuvrer avec Sonatrach et Sonelgaz au renforcement et à la diversification de ces relations, notamment à travers des projets innovants appuyant la transition énergétique, selon le communiqué du ministère de l’Energie. Dans cet ordre d’idées, il convient de noter que le partenariat économique algéro-italien n’a cessé de se renforcer ces deux dernières années dans divers domaines, l’Italie s’appuyant désormais sur l’Algérie en tant que partenaire-clé et stratégique pour déployer sa stratégie de coopération en Méditerranée et en direction du continent africain dans le cadre de son plan Mattei, qui vise à développer notamment les ressources naturelles et énergétiques, ainsi que les infrastructures et les chaînes d’approvisionnement dans la région. Dans le domaine énergétique, l’Italie s’appuie également sur l’Algérie comme fournisseur fiable et incontournable, tant pour sécuriser ses propres approvisionnements que pour s’ériger en véritable hub gazier au sein du contient européen. Les deux pays œuvrent au demeurant à élargir le champ de leur partenariat à divers secteurs d’activités, en privilégiant surtout les investissements directs ou en partenariat dans différents domaines, en particulier dans l’industrie, les infrastructures et l’agriculture.
