/Alors que la course aux élections locales a été officiellement lancée le 4 novembre dernier, les établissements scolaires connaitront un large mouvement de remplacement des enseignants candidats par des contractuels, et cela, pour une durée de 21 jours.
En effet, contrairement aux années précédentes où les locales étaient synonymes de non dispensation des cours pour les classes d’enseignants candidats, la tutelle et sous les directives du Premier ministre, Aimene Benabderrahmane, a décidé de faire changer les choses et cela en adressant une note à l’ensemble des responsables leur ordonnant de procéder au recrutement d’enseignants contractuels pour remplacer des enseignants candidats qui ont bénéficié, rappelons-le, d’un congé exceptionnel d’une durée de21 jours. Une disposition qui rentre dans le cadre de l’application de l’article 73 de la loi organique relative au régime électoral, laquelle pour le volet des enseignants candidats, indique que des vacations s’effectueront et cela pour assurer la continuité des cours au sein des établissements scolaires des trois cycles de l’enseignement.
Une première appréciée par le SATEF
Une mesure qui distingue Abdelhakim Belabed de ses prédécesseurs et qui a été fortement saluer par les syndicats du secteur dont le Satef. Considérant cela comme une première, Boualem Amoura, président du Syndicat national des travailleurs de l’éducation et de la formation a fort apprécié cette mesure. «Je trouve que cela est une excellente chose pour éviter de déstabiliser le bon déroulement des cours en cette conjoncture particulière. Des années durant, les responsables des établissements n’avaient aucun problème à laisser les classes sans enseignant refusant de recruter un contractuel pour une durée de moins d’un mois. Il faut aussi souligner que grâce à certaines réformes concernant le travail des contractuels, notamment le paiement à la fin du mois et l’accès aux primes, ces derniers n’auront aucun souci à candidater», a affirmé notre interlocuteur. Il est à noter aussi, que les postes des enseignants qui auront remporté les élections reviendront automatiquement aux enseignants contractuels ; une opportunité en or pour ces enseignants souvent lésés par la tutelle.
Affirmant que le nombre des travailleurs du secteur de l’éducation candidats aux locales s’élève à quelques milliers, le syndicaliste a regretté la mauvaise foi de certains qui s’inscrivent sur les listes électorales «seulement pour bénéficier du congé exceptionnel», a-t-il déclaré. Il explique que «cela n’est pas nouveau, c’est même une pratique courante, les travailleurs du secteur de l’éducation sont nombreux dans les listes électorales, il y a certains qui sont à la quête d’une reconversion professionnelle et la commune est de ce fait une excellente alternative et il y a aussi ceux qui sont à la quête d’un petit congé sympathique payé par l’Etat», a-t-il déclaré.
W. S.
