Enseignants contractuels : la fin du calvaire

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Belabed

/Bonne nouvelle pour les contractuels de l’éducation nationale qui feront prochainement l’objet d’une large opération de recensement en vue de leur régularisation. Une décision annoncée hier, par Abdelhakim Belabed, ministre de l’Education nationale, qui vient en réponse à une revendication majeure du front social et date déjà de nombreuses années.

Pour Meziane Meriane, président du Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique, la régularisation des enseignants contractuels est plus que nécessaire en vue de leur situation précaire. «Comme les écoles spécialisées ne forment pas assez d’enseignants et vu le manque flagrant de postes budgétaires octroyées par la fonction publique, le ministère de l’Education s’est rabattu sur les contractuels et les  vacataires mais leurs situation censée être temporaire a duré des années pour certains», indique le syndicaliste en ajoutant : «Le nombre de postes budgétaires ouverts par l’Etat est tellement faible qu’il est synonyme de manque d’enseignants. A l’ère de l’ex-ministre Nouria Benghebrit, ils étaient un million de candidats à postuler pour 28.000 postes !» Aussi, selon Meziane Meriane, ils sont nombreux à comptabiliser de nombreuses années de travail sans aucune perspective d’embauche.

«Contractuel pendant 20 ans»

«Ce qui est dramatique, c’est de voir nos confrères se tuer à la tâche des années durant mais sans que la tutelle ne fasse un geste en leur direction. Meilleur exemple, je vous cite le cas d’un enseignant de mathématiques à Tipasa qui après 20 ans de service en tant que contractuel a été tout bonnement remercié pour ses services, cela est inacceptable», s’indigne notre interlocuteur.  Comptant de un à deux enseignants contractuels par établissement scolaire, le syndicaliste a affirmé qu’ils sont actuellement des milliers à partager cette situation incertaine. «En 2012, c’est l’ancien ministre de l’Education nationale, Benbouzid, qui avait procédé à la normalisation de la situation des enseignants contractuels en poste en les recrutant mais depuis 10 ans, rien n’a été fait depuis», déplore notre interlocuteur.  Considérant la normalisation des enseignants contractuels comme l’une des principales revendications du front social, le syndicaliste a tenu à saluer cette prise de décision en faisant le souhait de la voir se concrétiser rapidement sur terrain. «La problématique des enseignants contractuels et vacataires a toujours été posée sur la table des négociations entre la tutelle et les syndicats, la régularisation des enseignants contractuels est un problème de moins pour le secteur de l’éducation et une décision que l’on ne peut que saluer », conclut-t-il.

W. S.