Enseignement supérieur : Former les doctorants au niveau des entreprises pour développer la R&D

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/La formation des doctorants au niveau des entreprises économiques, puis leur recrutement, doit permettre de renforcer les capacités de recherche et développement (R&D) au sein de l’économie nationale, a estimé hier à Alger le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelbaki Benziane.

Dans un discours prononcé à l’occasion d’une rencontre organisée en collaboration avec la Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC), le ministre a fait savoir que le secteur de l’Enseignement supérieur œuvre à faciliter les travaux de recherche et développement notamment à travers la mise en place de la plateforme « Ibtikar » chargée de réaliser les différentes activités au profit du tissu de recherche et d’unifier les équipements et les investissements de recherche et l’optimisation de leur utilisation. Le secteur, a souligné M. Benziane, œuvre aussi à la réalisation de projets de R&D intersectoriels avec le secteur économique ainsi qu’à la promotion de la création d’entités de recherche au sein des entreprises économiques. De son côté, le Directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique au sein du ministère, le Pr. Mohamed Bouchicha, a rappelé les trois mécanismes mis en place pour la promotion de la R&D au sein de l’économie nationale.

Il a ainsi cité les formations doctorales en entreprise et leur recrutement, le financement direct et indirect de la R&D en entreprise ainsi que le cofinancement de la recherche à travers les programmes nationaux de recherche (PNR).

1.662 laboratoires universitaires et plus de 40.000 enseignants-chercheurs

Lors d’un panel animé à cette occasion, les cadres du ministère ont exposé les détails de ces mécanismes. Ainsi, le recrutement de doctorants au sein des entreprises économiques est incité à travers des allègements de charges fiscales. Concernant le financement indirect, la loi prévoit un abattement fiscal sur l’impôt sur le bénéfice des entreprises (IBS) à 10%, soit 100 millions de dinars à condition que le financement soit en faveur de la recherche. De plus, la sous-directrice de l’innovation et de la veille technologique au ministère, Mme Cherfaoui, a fait savoir que le ministère dénombre 1.662 laboratoires universitaires à travers le pays, plus de 40.000 enseignants-chercheurs, 433 prototypes ainsi que 420 demandes de brevets. De son côté, le président de la CAPC, Sami Agli, a indiqué que près de 100 entreprises membres de son organisation patronale ont été répertoriées pour intégrer la démarche du ministère visant à assurer le rapprochement entreprise-université. « La CAPC encourage l’établissement de conventions entre ses entreprises membres, les délégations régionales de la CAPC d’une part et les universités et centres de recherche d’autre part, en fonction des axes de recherche relevant de leurs domaines de compétences et les besoins de l’entreprise », a affirmé M. Agli.