Par Assia T
Le ministère de l’Enseignement supérieur s’oriente vers « la création de la double licence » dans certaines spécialités connexes. Selon le ministre Kamel Baddari, ce projet ayant pour objectif de se mettre en conformité avec les exigences du monde du travail « est actuellement à l’étude ».
« Il s’agit d’un parcours qui offre l’opportunité aux bacheliers de poursuivre deux cursus universitaires au cours de la même période pour obtenir deux diplômes », a fait savoir le ministre de l’Enseignement supérieur dans une allocution prononcée lors de l’ouverture de la conférence nationale des universités.
Dans ce sens, M. Baddari a assuré que ses services « examineront les moyens devant permettre aux étudiants de concilier les deux cursus ».
« Ils pourront ainsi faire l’équilibre entre l’enseignement en présentiel et l’enseignement à distance, ou organiser les deux spécialités dans le même établissement universitaire ou le même département ».
En outre, M. Baddari a fait état du lancement d’une « restructuration ainsi que d’une réduction des domaines de formation ».
D’après le ministre, « ces derniers sont passés actuellement de 15 à 5 grands domaines ».
Ces derniers « permettent au nouveau bachelier de s’intégrer dans un premier temps à l’environnement universitaire et de se familiariser avec les spécialités de son domaine au cours de la première année universitaire, ce qui facilite le choix de la spécialité qui répond le mieux à ses aspirations », a ajouté le ministre de l’Enseignement supérieur.
« Un bilan positif »
Le bilan du secteur s’avère « positif ». D’après le ministre, son département a pu « réaliser un taux de 83,03% des objectifs du programme d’action du gouvernement ces trois dernières années et prendre en charge à 100% les programmes depuis septembre 2022″.
Dans cette optique, il a mis l’accent sur la nécessité d' »accélérer le rythme de travail et de mettre en œuvre les procédures définies dans le cadre du plan du secteur ».
Les établissements universitaires sont appelés lors de la prochaine étape « à créer de nouveaux parcours de formation adaptés à l’environnement socioéconomique », a-t-il poursuivi, appelant les recteurs des universités à faire de 2023 « l’année de l’intelligence artificielle ».
Statut particulier des enseignants : « fin de la phase d’élaboration »
L’élaboration du projet du statut particulier de l’enseignant a pris fin, a annoncé le ministre de l’Enseignement supérieur lors de l’ouverture de la conférence nationale des universités.
Le projet sera, a-t-il indiqué, soumis « prochainement aux autorités compétentes ».
Dans ce sillage, Baddari a assuré que « toutes les propositions faites par les partenaires sociaux et les acteurs du secteur ont été prises en considération ».
« Création de 49 nouveaux incubateurs »
D’après le ministre de l’Enseignement supérieur, « 91 start-up et 49 nouveaux incubateurs ont été créés ». A cela s’ajoutent « 270 demandes de dépôt de brevets d’invention ».
Un résultat qui est pour le ministre atteint grâce à la nouvelle stratégie intitulée (un diplôme-une start-up et un diplôme-un brevet d’invention) adoptée par son département.
Ces procédures, a-t-il estimé, sont susceptibles de « relancer le rôle de l’université et garantir une formation de qualité pour permettre au diplômé d’adhérer à la vie socioéconomique à travers son entreprise privée et à contribuer à la création de nouveaux postes d’emploi. »
A.T.