Par Zine Haddadi
Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a fait le point sur le dossier de l’automobile dans une déclaration accordée à la radio nationale, hier.
Ali Aoun s’est dit satisfait de l’évolution du dossier de l’automobile en Algérie. «Nous sommes sur le droit chemin pour la création d’unités de production réelles d’automobile», a-t-il déclaré à la chaîne 3.
«Nous avons décidé de créer une réelle industrie automobile en Algérie», a-t-il tenu à expliquer.
Le ministre cite comme exemples de la bonne évolution de la construction automobile, les avancées des projets d’usines de deux constructeurs chinois, à savoir JAC et Chery.
«Le partenaire chinois JAC est en train de réaliser son usine à Aïn Témouchent. Une unité conséquente. Le constructeur Chery, lui, lance, dans une première phase, son unité de montage, avant de passer, dans une seconde phase, à la fabrication», a-t-il indiqué.
Le ministre de l’Industrie a tenu à rappeler que l’objectif de la relance du secteur de l’automobile est d’avoir une véritable industrie. Ainsi, les pouvoirs publics entendent bien éviter les erreurs d’un passé récent.
«Tout ceci est mis en place pour qu’il y ait une réelle industrie automobile et non plus le semblant de production qu’il y avait avant», a précisé Ali Aoun.
Depuis 2022, l’Algérie a relancé son secteur de l’automobile après plusieurs années d’arrêt. Ainsi, les marques automobiles internationales ont fait leur retour les unes après les autres.
C’est l’italienne Fiat qui a ouvert le bal en faisant son retour au printemps 2023. Opel et les constructeurs chinois, Chery, Geely, JAC et d’autres marques lui ont emboîté le pas.
Dans le décret exécutif fixant les règles pour l’industrie automobile, les constructeurs passent par une période «montage» avec l’obligation d’atteindre 40% de taux d’intégration au bout de la cinquième année, à défaut de se voir retirer l’agrément.
En parallèle, ces marques commercialisent les véhicules neufs qu’elles importent sur le marché algérien.
Le dossier de l’automobile tient en haleine une bonne partie des Algériens qui ont vu les prix des véhicules d’occasion flamber, devenant hors d’atteinte des bourses moyennes. Même les voitures assez anciennes sont proposées à des prix exorbitants.
Jusqu’à présent, le marché n’a pas encore pris une tendance baissière vu que la demande demeure toujours très forte.