Examens de fin d’année : Le ministère de la Justice lance une campagne contre la fraude

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Education nationale : le calendrier des examens de rattrapage fixé

Par S. Ould Ali

À quelques jours du début des examens de fin d’année, le ministère de la Justice annonce le lancement d’une vaste campagne de sensibilisation sur les risques de fraude, sous l’intitulé : «Lutte contre les crimes complexes à l’occasion des examens finaux de l’enseignement moyen et secondaire».
Les médias sont invités à couvrir cette campagne de sensibilisation, qui doit débuter ce matin au siège de la Cour d’Alger.
Cette initiative vise à alerter l’opinion publique sur les dangers des infractions liées aux examens, en particulier la triche électronique et la fuite des sujets, des phénomènes devenus une menace sérieuse pour l’intégrité du système éducatif.
La semaine dernière, la Cour d’Oran avait abrité une journée d’étude et de sensibilisation axée sur la lutte contre la fraude scolaire, en présence de magistrats et de responsables du secteur de l’éducation. Rencontre qui a permis de dresser un état des lieux des dispositifs existants pour prévenir les actes de triche, en particulier durant les examens du baccalauréat.
Les participants ont reconnu que, malgré les efforts déployés et la baisse enregistrée des cas de fraude l’an dernier par rapport à l’année précédente, le phénomène persiste sous différentes formes. D’où l’appel renouvelé des autorités à maintenir un haut niveau de vigilance.
L’accent a également été mis sur la nécessité de protéger l’intégrité du système d’évaluation nationale. Pour cela, un renforcement des sanctions a été évoqué comme moyen de dissuasion. Il a notamment été rappelé que toute implication dans un acte de fraude peut entraîner de lourdes peines : jusqu’à 15 ans de prison ferme et 300.000 dinars d’amende.
Quant aux candidats pris en flagrant délit de triche, ils s’exposent à des sanctions disciplinaires sévères : exclusion des examens pour une durée allant de cinq à dix ans, confiscation du matériel utilisé, et suppression des comptes numériques liés aux infractions.
Une journée d’étude similaire a été organisée plus récemment à la Cour de Khemis Miliana durant laquelle les participants ont également appelé à la vigilance et rappelé les peines encourues par les potentiels fraudeurs, qu’ils soient candidats membres de l’encadrement.
Rappelons que l’Office national des examens et concours (Onec) a déjà annoncé avoir instauré une série de mesures destinées à sécuriser chaque étape du processus. Tous les outils de communication sont désormais strictement interdits dans les centres d’examen, avec la mise en place de salles de consignation et un encadrement rigoureux des déplacements à l’intérieur des établissements. Les sujets sont conservés dans des coffres-forts sous vidéosurveillance, remis le jour de l’examen sous procès-verbal puis ouverts en présence d’observateurs. Les copies, une fois les épreuves terminées, sont scellées et «anonymisées» dans un environnement hautement sécurisé.