Fabricants de téléphones et d’électroménager : Des mesures qui ne changeront pas grand-chose

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Industrie de l'électroménager et l'électronique

/L’Association des banques et des établissements financiers (ABEF) a annoncé, la fin de la semaine dernière, de nouvelles mesures concernant l’importation de produits de téléphonie et d’électroménager. Une missive qui a laissé croire, dans un premier temps, à une libération de l’activité, avant que les opérateurs ne déchantent, même si la mesure peut paraître comme une lueur d’espoir quant à un proche dénouement.

En fait, il s’agit, ni plus ni moins, que de l’annulation d’une mesure concernant la substitution au payement cash des importations de kits CKD/SKD par le recours au différé de payement de neuf mois, sans que celui-ci n’excède une année. Une sorte de retour à la case départ, sans qu’il n’y ait déblocage des opérations d’importation pouvant permettre le retour aux activités d’assemblage des produits électroménagers (produits blancs et produits gris) et électronique.

De même, la mesure relative aux importations en FOB peut, désormais être élargie sans que les opérateurs soient obligés de recourir, en priorité, aux pavillons nationaux pour le transport maritime. En fait, l’ABEF qui a été rendue destinataire, mercredi 10 novembre dernier, d’un courrier émanant du secrétaire général du ministère des Finances, l’informant que les mesures prises par les pouvoirs publics relatives aux importations de produits de téléphonie et d’électroménager, consignées dans le courrier n°189 du 29/09/2019, du chef de cabinet du ministère des Finances, «sont annulées». Des mesures qui concernent la substitution au paiement cash des importations, le recours au différé de paiement de neuf mois, sans que celui-ci n’excède une année, s’agissant des opérations d’importation des produits électroménagers (les produits blancs et les produits gris) et de téléphonie. Il a été également précisé, dans le courrier de 2019, que ces importations doivent être effectués en FOB, les opérateurs doivent recourir en priorité, aux capacités nationales de transport maritime (pavillon national), chaque fois qu’un tel choix est possible.

Trouver les meilleures solutions

En fait, le 31 octobre dernier, le président de l’ABEF avait appelé les entreprises du secteur de l’industrie électronique et électroménagère, soumises au dispositif de paiement différé pour l’importation des kits nécessaires à leur activité, à se rapprocher des banques pour trouver «les meilleures solutions» aux problèmes qu’elles rencontraient. Pour lui, le paiement différé «ne veut pas dire un arrêt de l’activité, ces entreprises doivent s’adapter aux instructions de la Banque d’Algérie». Il se trouve que quelques jours plus tôt, le collectif des fabricants de produits électroniques et électroménagers avait mis en garde quant aux différents risques que comporte la substitution du paiement cash des importations des kits SKD-CKD par un paiement différé de neuf mois, surtout en matière de  «manque à gagner» qui profiterait aux banques étrangères. Pire encore, ce collectif a évoqué les risques que faisaient peser les contraintes rencontrées par les fabricants de produits électroniques et électroménagers, dont «la cessation de la production début-décembre», «la mise au chômage de plus de 40.000 employés qu’emploie l’activité de cette filière». L’occasion de rappeler que quelques opérateurs ont déjà procédé à des plans de compression de leurs effectifs. Car, faut-il le rappeler, l’importation de kits CKD/SKD est toujours soumise à autorisation du ministère de l’Industrie.

B. A.

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