Par Nassim Elyès
La violence dans les stades algériens est légion et à chaque saison on vit de fâcheux événements où les leçons ne semblent jamais être retenues.
Face à la montée inquiétante des multiples débordements qui ont eu lieu depuis le début de la saison, la Fédération algérienne de football (FAF) a annoncé la prise de nouvelles mesures pour endiguer ce fléau. Celles-ci incluent des avertissements aux clubs et aux individus impliqués, ainsi que des sanctions plus sévères. Il faut dire que ce soit en Ligue 1 ou en Ligue 2 amateur, les matches des différents championnats algériens ont été marqués par de graves incidents de violence ces derniers mois. De ce fait, nombreuses rencontres se sont déroulées à huis clos en guise de sanction, mais ces mesures n’ont pas permis de freiner les débordements. Consciente de cette problématique, la FAF a intensifié ses discussions avec les responsables des clubs avant de prendre des décisions plus strictes. Le cadre réglementaire est renforcé et lors de sa dernière réunion du bureau fédéral, la FAF a fait des recommandations visant à sécuriser les matches et à réduire les risques d’incidents. Dans un communiqué publié lundi, l’instance dirigeante a annoncé un contrôle strict des accès aux vestiaires et au terrain. Désormais, seules certaines catégories de personnes seront autorisées à se trouver aux abords de la pelouse pendant les rencontres. Il s’agit des joueurs (20), des membres du staff technique (7 par équipe), les officiels (arbitres et délégués), 10 ramasseurs de balle, ainsi que les services de sécurité et de secours. «Aucun match ne pourra débuter tant que ces conditions ne seront pas respectées», a précisé la FAF, soulignant que la présence de personnes non autorisées dans les stades a souvent été à l’origine de troubles. Par ailleurs, la Fédération a appelé les dirigeants de clubs, les groupes de supporters et les médias à s’impliquer dans cette initiative pour enrayer la spirale de la violence. «Nous mettrons en place des sanctions strictes à l’encontre des responsables d’actes de violence», a averti la FAF. Par ailleurs, la FAF a exprimé son inquiétude quant à la gestion financière des clubs algériens. Elle les a exhortés à mieux maîtriser leurs budgets, notamment en matière de salaires, qui ont atteint des niveaux record cette saison. D’après les chiffres révélés par l’instance, plus de 30% des joueurs inscrits en Ligue 1 n’ont disputé que 20% du temps de jeu disponible. De plus, les recrues étrangères n’ont joué en moyenne que 34% du temps total, mettant en évidence une politique de recrutement inefficace et coûteuse. Face à cette situation, la FAF encourage les clubs à investir davantage dans la formation des jeunes plutôt que de multiplier les recrutements hasardeux. Une gestion plus rigoureuse des ressources financières est désormais indispensable pour assurer un avenir plus stable au football algérien.