Ces derniers jours, des cas de fièvre aphteuse ont été détectés dans plusieurs régions du pays. Pour stopper sa propagation, de nombreux walis ont ordonné la fermeture des marchés à bestiaux. Ce fut le cas à Médéa, Mostaganem, Djelfa, Laghouat, Sidi Bel-Abbès et d’autres wilayas.
PAR ADEL C.
« Dans le cadre des mesures préventives de lutte contre la fièvre aphteuse sur toute l’étendue du territoire de la wilaya, les marchés à bestiaux seront fermés jusqu’à nouvel ordre », peut-on ainsi lire dans la note rendue publique par le wali de Médéa.
D’autres lui ont emboîté le pas après avoir eu le feu vert des autorités bien évidemment. Alors que la durée de ces fermetures n’a pas été indiquée, ce n’est qu’une fois que le cheptel national ne sera plus menacé qu’un retour à la normal sera autorisé.
Ce n’est pas tout. Face à une telle situation, le ministère de l’agriculture et du développement rural a annoncé, jeudi dernier dans un communiqué, le lancement depuis dimanche d’une campagne nationale de vaccination contre cette maladie. Des appels ont été lancés également pour faciliter cette importante opération visant à protéger le cheptel local de tout risque de contamination par cette maladie virale et hautement contagieuse qui touche le bétail (bovins, ovins, caprins et d’autres artiodactyles) et non transmissible à l’homme. Dans le cadre de la campagne de vaccination contre cette infection, plusieurs milliers de doses du vaccin contre la fièvre aphteuse ont été mobilisées à l’est du pays.
Dans la wilaya de Constantine, 30 000 doses de ce vaccin ont été affectées à cette opération, 30 000 autres doses ont été acheminées vers Annaba et 50 000 doses vers Skikda. 9000 doses ont été consacrées à Tébessa et 8500 doses à Khenchela.
«Les pertes ? On ne pourra voir plus clair que dans deux mois»
Interrogé à propos de cette situation, Brahim Amrani, vice-président de la fédération nationale des éleveurs, nous a déclaré : « Fermer les marchés à bestiaux est une sage décision. » Puis, il a enchaîné : « Actuellement, c’est la meilleure décision à prendre. C’est qu’il faut faire pour éviter que cette épidémie se propage et fasse plus de dégâts qu’elle en a fait jusqu’à présent. »
Pour ce qui est des démarches à faire, notre interlocuteur nous a confié : « Il faut interdire aussi le déplacement des animaux entre wilayas, le nettoyage et la désinfection des exploitations (locaux et matériel, etc.) ainsi que l’interdiction de rassemblement du bétail. Il faut aussi vacciner les animaux, car le vaccin peut nous faire éviter des grosses pertes. » M. Amrani a poursuivi : « Le vaccin est disponible, il faut aider les vétérinaires à bien accomplir leur mission. La fièvre aphteuse se propage rapidement, c’est pour cette raison que les éleveurs doivent être vigilants et attentifs.
Pour ce qui est des pertes, on ne pourra être fixé que dans un mois ou deux. Ce n’est qu’après cette période qu’on pourra faire le bilan mais aussi et surtout y voir plus clair. En attendant, il faudra rester mobilisé et suivre les instructions des responsables du ministère de l’agriculture ainsi que des personnes engagées dans la lutte contre cette maladie. »
A.C.