Finances et Industrie pharmaceutique : Faïd et Hadji limogés

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Le gouvernement

Par R. Akli   

Le président Tebboune a opéré hier un mini-remaniement ministériel en mettant fin aux fonctions du ministre des Finances, Laaziz Faïd, et du ministre délégué auprès du ministre de l’Industrie chargé de l’industrie pharmaceutique, Fouad Hadji, selon un communiqué officiel rendu public par les services de la présidence de la République. Le chef de l’Etat a procédé à la nomination de Abdelkrim Bouzred, en qualité de nouveau ministre des Finances, et de Ouassim Kouidri, en tant que ministre de l’Industrie pharmaceutique, indique le même communiqué, qui ne précise pas les raisons de ce changement. Transformé en ministère délégué auprès du grand ministère de l’Industrie en mars 2023, le portefeuille de l’Industrie pharmaceutique devra être de nouveau érigé en département ministériel à part entière avec la nomination de Ouassim Kouidri, en qualité de ministre, selon les termes du communiqué de la présidence de la République. Un département appelé ainsi a accélérer la mise en œuvre de chantiers vitaux en lien direct avec les enjeux de souveraineté sanitaire du pays, en veillant surtout à renforcer le développement de l’industrie pharmaceutique nationale pour garantir un approvisionnement suffisant et régulier du marché local, tout en poursuivant les efforts de réduction de la facture d’importation des médicaments. De même, le ministère des Finances, qui tient un rôle central dans la conduite de la nouvelle politique économique prônée par les hautes autorités du pays, sera appelé à accélérer la concrétisation de nombreuses réformes névralgiques, dont surtout celle touchant au système bancaire et financier national, au déploiement des moyens de paiement électronique, à la consolidation des dispositifs de lutte contre le blanchiment, ainsi qu’à la politique budgétaire et à la finalisation du processus de numérisation des services fiscaux, douaniers et domaniaux. Des chantiers dont la mise en œuvre a enregistré d’importantes avancées durant ces deux dernières années et qui devraient passer désormais à une étape supérieure, en particulier ceux liés à la digitalisation bancaire et à l’achèvement du processus de transformation numérique des différents services du ministères des Finances, à travers notamment l’interopérabilité des différents systèmes, plateformes et fichiers des douanes, des impôts et des Domaines. Outre la nécessité de garantir l’accès à de nouveaux services et prestations numérisées pour les différentes catégories d’usagers, le parachèvement attendu des processus de numérisation des services fiscaux, douaniers et domaniaux et leurs interconnexion permettra également de favoriser une meilleure mobilisation de ressources financières à travers l’amélioration des recouvrements d’impôts et taxes, la lutte contre la fraude et l’évasion fiscale et l’accroissement des recettes budgétaires ordinaires. Un enjeu crucial qui relève des missions dévolues au ministère des Finances, appelé en ce sens à accélérer la mise en place de nouveaux modes de gestion budgétaire, orientés à la fois vers la rationalisation de l’allocation des ressources publiques et l’accroissement des recettes de la fiscalité ordinaire pour favoriser l’équilibre et la soutenabilité des finances de l’Etat. En outre, le successeur de M. Faïd qui occupait la charge de premier argentier du pays depuis près de deux années, aura à assurer surtout la concrétisation effective des objectifs de déploiement à grande échelle des moyens de paiement électronique, dont surtout les TPE auprès des commerçants, ainsi que la finalisation de la mise en phase du dispositif national de lutte contre le blanchiment d’argent afin de remettre rapidement l’Algérie dans la bonne liste du GAFI.