À J-2 du vote par l’assemblée générale de l’ONU de cinq membres non permanents du conseil de sécurité, Ahmed Attaf a eu une forte activité diplomatique pour préparer le terrain à cette élection à laquelle l’Algérie est candidate avec le soutien de l’Union africaine, de la Ligue arabe et de l’Organisation de la conférence islamique.
PAR AMAR R.
Le chef de la diplomatie algérienne a, dans ce cadre, multiplié les rencontres avec des personnalités des nations unies, ainsi que des représentants diplomatiques des autres pays avec lesquels il a coordonné les positions de l’Algérie autour des principaux dossiers qui y seront débattus lors du mandat qu’assumera l’Algérie durant les années 2024-2025.
C’est dans cette perspective qu’a lieu la déclaration du secrétaire général des nations unies, Antonio Guterres, qui salue la disposition de l’Algérie pour le renforcement du rôle de l’ONU et de l’action multilatérale face aux défis auxquels la communauté internationale est confrontée au niveau mondial. La déclaration montre certes le rôle que pourrait jouer l’Algérie si elle est élue, mais constitue aussi un bon signe quant à l’issue des joutes qui auront lieu dans deux jours pour la désignation de cinq nouveaux membres de l’instance décisionnelle des nations unies.
Lors d’une séance de travail tenue vendredi entre Ahmed Attaf et Antonio Guterres, « les relations de coopération entre l’Algérie et l’ONU et les moyens de leur renforcement ont
été passés en revue, notamment dans la perspective de l’adhésion de l’Algérie au conseil de sécurité durant la période 2024-2025 », a indiqué un communiqué du MAE.
Hier encore, le MAE algérien a eu des entretiens avec la vice-secrétaire générale de l’ONU, Amina Mohammed, qui ont porté sur « les relations de coopération entre l’Algérie et l’ONU dans les domaines liés à la mise en œuvre du plan de développement durable de 2030, adopté comme cadre général pour l’orientation de l’action de développement aux niveaux national et international ».
Le MAE présente les démarches initiées par l’Algérie
Ahmed Attaf a, à cette occasion, présenté les démarches initiées par l’Algérie sous la conduite de Abdelmadjid Tebboune « en vue de soutenir la stabilité sécuritaire du continent
africain et encourager sa croissance économique à travers les différents projets de développement économique, dont le financement et la concrétisation sont supervisés par
l’Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement
dans plusieurs pays africains frères », a-t-on relevé de même source.
Egalement, M. Attaf a tenu une réunion de travail avec la secrétaire générale adjointe aux
affaires politiques, Rosemary DiCarlo, avec laquelle il a passé en revue plusieurs dossiers
politiques, notamment les développements des crises au Mali, en Libye et au Soudan, outre
les défis sécuritaires grandissants dans la région sahélo-saharienne.
Ils ont abordé, en outre, les perspectives de relance du processus politique au Sahara occidental et des négociations directes entre les deux parties du conflit, le royaume du Maroc et le Front Polisario, et ce, dans le souci de parvenir à une solution juste et durable garantissant au peuple sahraoui son droit à l’autodétermination.
Unifier les positions de l’Afrique et des pays en voie de développement
Dans le cadre de sa visite de travail au siège de l’ONU à New York, Ahmed Attaf a eu également des entretiens avec son homologue sierra-léonais, David Francis, dont le pays est également candidat au conseil de sécurité.
Les ministres de l’Algérie et de la Sierra Leone, pays candidats au remplacement du Ghana et du Gabon, dont les mandats arrivent à terme fin 2023, « ont convenu d’œuvrer en coordination avec le 3e membre africain au conseil de sécurité, à savoir le Mozambique, pour unifier les positions de l’Afrique au sein de cette instance onusienne afin de garantir une meilleure défense des priorités des pays du continent et de ses ambitions légitimes », indique le communiqué des affaires étrangères.
Le MAE algérien, Ahmed Attaf, a en outre rencontré son homologue guyanien Hugh Hilton Todd, dans le cadre de la candidature des deux pays pour l’obtention de la qualité de membre au conseil de sécurité au titre de la même période 2024-2025, l’Algérie au nom du groupe africain et le Guyana pour le compte du groupe de l’Amérique latine et des Caraïbes.
Les deux ministres ont passé en revue les moyens d’œuvrer ensemble au sein de cet
organisme onusien et les perspectives de renforcer la coordination avec les Etats africains membres pour constituer un bloc uni au sein du conseil, avec pour mission d’exprimer les préoccupations des pays en voie de développement et de défendre leurs priorités et leurs aspirations en matière de paix et de sécurité ».
A. R.