Les acteurs économiques algériens et russes ont discuté hier à Alger des moyens de renforcer la coopération bilatérale à l’occasion des travaux du forum économique algéro-russe. Une démarche qui vise à la concrétisation d’un partenariat économique «stratégique approfondi à la hauteur des défis».
Ce qui d’ailleurs a été mis en avant par l’ambassadeur russe en Algérie, Alexey Solomatine pour qui la conjoncture actuelle «exige davantage d’efforts pour la mise en œuvre de cette déclaration et des contrats signés entre les deux parties» en 2023 lors de la visite de Abdelmadjid Tebboune à Moscou. En fait, cet évènement organisé par la Chambre de commerce et d’industrie algérienne et son homologue russe vise à donner un nouveau souffle la relation économique qui «actuellement n’est pas à la hauteur des liens existant entre les deux pays», d’après les intervenants des deux côtés algérien et russe.
Dans ce sillage, les échanges commerciaux et les investissements sont de véritables indicateurs d’une relation économique très «faible» comme le reflète à la fois la valeur des échanges qui ne dépassent pas 1,5 milliard de dollars et des investissements russes quasiment absents en Algérie. C’est dans cette optique qu’un accord de coopération et un mémorandum d’entente ont été signés, hier à Alger, entre la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI) et une filiale de la Safex et leurs homologues russes, visant à soutenir les entreprises des deux pays dans les domaines de l’investissement et des échanges. Dans ce sens, le marché algérien présente d’importantes opportunités d’investissements dans plusieurs domaines d’activités que les acteurs économiques russes sont invités à les saisir. Dans ce sillage, le président du Conseil du renouveau économique algérien (CREA), Kamel Moula, a invité les entreprises russes à participer à la réalisation de projets avec la partie algérienne dans le cadre d’un partenariat gagnant-gagnant, estimant que «la conjoncture internationale actuelle requiert une coopération bilatérale à même de bâtir une économie forte dans des domaines tels que l’industrie pharmaceutique, les engrais agricoles et l’énergie».
Dans ce sillage, l’Algérie, ces derniers temps, a ouvert de grands chantiers dans les domaines d’activités où les entreprises russes disposent de compétences et d’un savoir-faire avéré. Que ce soit dans l’agriculture, les mines, l’énergie ou encore la sidérurgie, la métallurgie et d’autres domaines qui sont aujourd’hui au centre de la politique du développement en Algérie. D’éventuels projets de partenariat seront désormais bénéfiques aux deux parties qui annoncent la pérennisation de cet évènement pour renforcer la relation entre les acteurs économiques des deux pays. Intervenant à cette occasion, le président du Conseil d’affaires russo-algérien, Ahmed Azimov, a annoncé l’organisation annuelle du forum entre les deux pays, affirmant que «la Russie est prête à transférer sa technologie et à augmenter le volume de ses investissements en Algérie au plus haut niveau».
R.N.